Le plan d’action économique de 2013 (projet de loi C-60)

Elizabeth May : Monsieur le Président, les coupes et les modifications apportées au Programme d’assurance-emploi nuiraient très certainement aux emplois dans le secteur du tourisme et probablement dans le secteur des pêches et, comme nos collègues d’en face ne comprennent rien à la vie dans les localités qui vivent d’un travail saisonnier, comme celles dans les provinces de l’Atlantique ou en Colombie-Britannique, dans le secteur touristique, permettez-moi de demander à tous ici de réfléchir au fonctionnement de la Chambre des communes.

Mes collègues savent-ils que les employés du restaurant sont mis à pied lorsque nous retournons dans nos circonscriptions à Noël et qu’ils sont ensuite réembauchés? Ils ne pourront pas se trouver un emploi. Quel employeur voudrait les embaucher pour deux ou trois semaines, sachant que les personnes qui travaillent à la salle à manger parlementaire depuis des années sont censés retourner au travail dès notre retour?

Le système a été conçu…

Le président suppléant (M. Bruce Stanton) : À l’ordre, s’il vous plaît.

Nous manquons vraiment de temps.

Le député d’Acadie—Bathurst a la parole.

Yvon Godin : Monsieur le Président, j’ai peut-être de quoi surprendre la députée.

J’aime sa question. Elle l’ignore peut-être, mais selon les règles de l’assurance-emploi, ces employés ne peuvent pas dire qu’ils travaillent au restaurant parlementaire. Une femme ne peut pas dire qu’elle est enceinte, car cela nuirait à ses possibilités de décrocher un emploi. Les gens ne peuvent pas dire qu’ils sont chauffeurs d’autobus, car cela les empêcheraient d’obtenir un emploi. Ils doivent mentir à l’employeur. C’est dans les règles de l’assurance-emploi et les conservateurs disent qu’ils protègent les employés, les travailleurs?