L’éducation pour enfants autochtones (C)

Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement devrait réaliser le rêve de Shannen en: a) déclarant que tous les enfants autochtones ont droit à une éducation de qualité supérieure qui tient compte de leur culture; b) s’engageant à fournir toute l’aide financière et stratégique nécessaire pour soutenir les systèmes d’éducation des Premières Nations; c) fournissant un financement qui placera les écoles situées dans les réserves sur un pied d’égalité avec les écoles provinciales qui ne sont pas situées dans les réserves; d) établissant des procédures transparentes pour la construction, le fonctionnement, l’entretien et le remplacement des écoles; e) travaillant en collaboration avec les leaders des Premières Nations dans le but d’établir des normes équitables et des formules pour calculer la taille des classes et pour financer les ressources pédagogiques, le salaire du personnel, les services d’éducation spécialisée et l’éducation en langue autochtone; f) mettant en œuvre des politiques pour faire en sorte que le système d’éducation des Premières Nations soit de qualité égale aux systèmes d’éducation provinciaux.

Elizabeth May : Monsieur le Président, je veux féliciter mon amie la députée de Louis-Saint-Laurent du Québec d’avoir si bien exprimé ses sentiments sur le problème qui touche les enfants autochtones partout au Canada et, en particulier, d’avoir insisté pour que se réalise le « rêve de Shannen ». Quels changements doit-on apporter aux politiques du Canada pour que se réalise le changement que tout le monde souhaite?

Alexandrine Latendresse : Monsieur le Président, je remercie ma collègue de Saanich—Gulf Islands de sa question. Comme moi, elle comprend très bien les problèmes auxquels les nations autochtones font face au Canada, particulièrement les enfants autochtones. Je suis certaine qu’elle sait à quel point il est ignoble que des enfants aient à vivre dans les conditions qui sont le lot de plusieurs nations autochtones présentement. On pourrait prendre certaines mesures très simples. Premièrement, on pourrait financer réellement les écoles et aider les enfants à avoir accès aux livres, aux manuels scolaires, ce qu’ils n’ont pas présentement. C’est vraiment minime. On dit avoir lancé des millions de dollars à ces réserves, alors qu’on parle de gestion dans le sens large. On ne cherche pas à savoir de quoi ont réellement besoin ces gens. On ne leur laisse pas la chance d’aller chercher ce dont ils ont vraiment besoin. Ce serait déjà une première étape intéressante.