Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
2022-05-30 23:51
Monsieur le président, j’aimerais d’abord dire que bon nombre de mes questions s’appuient sur des témoignages que nous avons entendus au Comité permanent des pêches et des océans. C’est un excellent comité où il y a beaucoup de collaboration non partisane entre les membres, mais je ne vais pas citer toutes les personnes qui ont témoigné sur une question en particulier.
J’aimerais faire un suivi sur une question posée plus tôt au sujet des effets des phénomènes météorologiques extrêmes sur les habitats des poissons. Nous savons que cela a des effets et présente des risques pour le saumon du Pacifique, à cause des inondations, des feux de forêt et de la destruction des zones riveraines qui protégeaient les eaux et les empêchaient de devenir trop chaudes lorsque leur température augmentait. J’aimerais cependant me concentrer sur ce que nous allons faire pour reconstruire les infrastructures après les inondations survenues en novembre, en Colombie‑Britannique. Si nous ne faisons pas les choses comme il faut, nous pourrions aggraver la situation des habitats du saumon en construisant des digues et en faisant du dragage, ou alors, nous pourrions faire les choses comme il faut. Certains témoins experts nous ont recommandé de nous pencher sur les pratiques exemplaires de l’État de Washington, comme le programme Floodplains by Design, qui vise à réduire les risques d’inondation tout en améliorant et en restaurant les habitats du saumon.
La ministre peut-elle nous dire si le ministère des Pêches et des Océans s’emploie activement à mettre en œuvre un programme comme Floodplains by Design?
L’hon. Joyce Murray (Vancouver Quadra)
2022-05-30 23:53
Monsieur le président, tout comme la députée, je ne crois pas qu’il s’agit seulement des effets des inondations, des glissements de terrain et des incendies, mais aussi de la façon dont nous reconstruisons après ces événements. J’ai indiqué plus tôt que je faisais partie du comité d’urgence des ministres provinciaux et fédéraux, et chacune de mes interventions et de celles du ministère des Pêches et des Océans visait à faire en sorte que les autres ministres comprennent l’importance de reconstruire en tenant compte du poisson. Nous continuerons à insister sur ce point.
Le gouvernement a versé 5 milliards de dollars à la province pour l’aider à se reconstruire après les inondations de novembre. Cette reconstruction doit se faire d’une manière qui tient compte du poisson. Je vais donc demander un rapport sur ce qui est fait pour s’en assurer.
Je remercie la députée de se soucier de cette question.
Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
2022-05-30 23:54
Monsieur le président, je vais passer au problème de ce que les gens appellent l’aquaculture, mais que les habitants de ma circonscription me demandent d’appeler des usines de poissons toxiques, et à la manière dont nous allons les éliminer des eaux, comme le gouvernement de la ministre l’avait promis. Certains témoins qui ont comparu récemment concernant des questions scientifiques se sont interrogés sur ce qui a poussé le ministère — pas la ministre elle-même, évidemment — a supprimé des données scientifiques concernant les virus et le pou du poisson. Ils ont conclu que c’était sans doute parce que la Loi sur les pêches présente un conflit d’intérêts structurel, car elle règlemente l’industrie de l’aquaculture, mais en fait aussi la promotion.
La ministre serait-elle ouverte à examiner la nouvelle loi sur l’aquaculture afin d’éliminer ce conflit d’intérêts en confiant la promotion de l’aquaculture à un autre ministère et en demandant au ministère des Pêches et des Oceans de protéger les stocks sauvages?
L’hon. Joyce Murray (Vancouver Quadra)
2022-05-30 23:55
Monsieur le président, nous avons un processus, celui du Secrétariat canadien des avis scientifiques, ou SCAS, qui offre la possibilité de réaliser des examens par les pairs de ses conclusions scientifiques. Je comprends ce à quoi la députée fait allusion quand elle dit que de nouvelles recherches ont été publiées depuis que le SCAS a présenté un rapport faisant état de risques minimes. À un certain moment, quand il y aura un ensemble de travaux qui n’auront pas encore été évalués, je demanderai la tenue d’un nouvel examen par les pairs par l’entremise du SCAS afin que nous puissions mettre à jour notre analyse des risques pour le saumon sauvage.