Débat d’urgence – La situation en Syrie

Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie mon ami d’Ottawa-Centre de ses commentaires et de l’accent qu’il met sur ce que nous considérons comme une atroce crise humanitaire.

J’entends des histoires au sujet de réfugiés syriens dans ma propre collectivité, à savoir que des femmes se font systématiquement violées. Je ne peux pas vérifier les faits, mais leurs proches leur racontent qu’il y a des viols dans les camps de réfugiés, où les gens sont aussi en danger.

J’aimerais vous demander si nous devrions exercer de fortes pressions pour en arriver à un processus de paix et asseoir toutes les parties à la table de négociations, même si cela voudrait dire que nous nous immiscerions dans un conflit militaire alors que nous ne sommes pas certains de la partie que nous aimerions voir au pouvoir.

Dans ce contexte, le député pense-t-il qu’il serait possible d’exercer des pressions sur la Russie pour qu’Assad participe à de vraies négociations avec toutes les parties concernées en vue d’en arriver à un cessez-le-feu et à un processus de paix?

Paul Dewar : Monsieur le Président, de récents rapports démontrent qu’une conférence internationale est possible. Le secrétaire d’État John Kerry vient de terminer une série de rencontres à Moscou avec son homologue Sergei Lavrov, et nous avons bon espoir qu’une conférence internationale aura lieu.

Il a aussi été mentionné que Moscou n’a pas fait état de ce que serait le statut de M. Assad, contrairement à ce que nous avons vu par le passé. Je le mentionne, parce que cela diffère un peu de ce que les médias rapportent. Il y aura peut-être d’autres rapports que nous entendrons plus tard. On a actuellement l’impression que même la Russie est préoccupée par la situation en Syrie et qu’elle en est lasse.

Nous devons nous concentrer sur ce que la députée a mentionné, à savoir qu’il doit y avoir une solution politique à la crise. Les mesures diplomatiques devront être intensifiées, et nous devrions nous assurer que nos amis russes comprennent encore une fois le message qu’ils ont un rôle à jouer. La Russie fournit des armes; tout le monde le sait. Si cela se poursuit, elle sera encore plus coupable qu’elle ne l’était déjà.