Loi sur l’abolition du registre des armes d’épaule (B)

Larry Miller : Monsieur le Président, je respecte les opinions de ma collègue à ce sujet, mais tant de faussetés sont colportées que je me dois de lui poser une question.

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La députée s’est rendue dans ma circonscription à plusieurs reprises. Elle sait que, parmi les nombreux sondages qui y ont été effectués à ce sujet au cours des sept ou huit dernières années, le plus bas taux d’approbation jamais enregistré a été de 82 p. 100. Il ne s’agit même pas des mes propres chiffres, mais de ceux des stations de radio et des journaux. Elle devrait savoir que, dans les régions rurales du Canada, surtout dans ma circonscription, ce registre est tout simplement une très mauvaise idée.

La députée a dit qu’elle souhaitait prolonger le débat à ce sujet. J’en parle depuis longtemps et je sais que le député de Yorkton—Melville en parle depuis 16 ans. Pendant combien de temps la députée pense-t-elle qu’on devrait en débattre? Est-ce que 17 ans suffiraient?

Elizabeth May : Monsieur le Président, j’aime me rendre dans la circonscription du député de Bruce—Grey—Owen Sound. Le fait que les gens de sa circonscription ont eu la sagesse d’élire la première femme à la Chambre des communes, Agnes MacPhail, nous donne de bonnes raisons de réexaminer ce projet de loi dans l’intérêt des droits des femmes d’un bout à l’autre du Canada.

Je ne doute aucunement que la majorité des gens de sa circonscription se soient opposés au registre sous sa forme actuelle. J’espère que j’ai été claire quand j’ai dit que je crois que le registre devait être modifié. Il exigeait un certain nombre de choses inutiles qui donnaient aux habitants des régions rurales respectueux des lois l’impression d’être criminalisés. Nous aurions pu trouver un terrain d’entente qui nous aurait permis de convenir de garder le registre et les instruments d’application de la loi tout en abrogeant les éléments qui stigmatisaient de manière injuste les propriétaires d’arme à feu respectueux des loi.