Elizabeth May: Monsieur le Président, ce projet de loi prévoit des mesures modestes alors qu’il nous faudrait plutôt un plan détaillé qui mènerait à l’élaboration d’une stratégie nationale des transports, dans laquelle le transport ferroviaire occuperait une place de choix.
J’aimerais signaler au député un point qui me tracasse depuis longtemps en tant qu’apôtre du transport ferroviaire des passagers. Le député a souligné que l’entreprise VIA Rail n’est pas propriétaire des voies ferrées qu’elle utilise, ce qui est tout à fait exact. Elle doit obtenir la permission des transporteurs de marchandises à qui elle loue les voies. Cela devient toutefois de plus en plus difficile, puisque la longueur des trains de marchandises augmente constamment, et qu’ils ne peuvent donc plus utiliser les voies d’évitement. Du fait même, c’est toujours le train de passagers qui, parce qu’il est plus court, doit se ranger sur la voie d’évitement et attendre que le convoi de marchandises soit passé. Cela nuit à l’efficacité du transport de passagers.
Le député aurait-il des commentaires à ce sujet?
Matthew Kellway: Monsieur le Président, si on veut assurer l’avenir des transports collectifs, on doit d’abord chercher à rendre le transport des passagers plus efficace. Les retombées environnementales seraient considérables. Depuis une vingtaine d’années, l’intensité des émissions dues au transport ferroviaire des passagers a diminué d’environ 26 %, mais il y aurait moyen de faire encore beaucoup mieux.
Ce serait génial si on trouvait le moyen de donner la priorité aux trains de passagers, sans pour autant compromettre le rendement et l’efficacité du transport des marchandises.