Monsieur le Président, c’est une mesure législative qui concerne l’édification du pays et j’aimerais l’appuyer. Cependant, je regrette beaucoup que le gouvernement ait limité le débat, car cela complique la participation des petits partis au débat et à la discussion.
J’aimerais savoir si le député pense que nous pourrons, à l’avenir — au-delà de ce projet de loi —, continuer à ajouter de nouveaux sièges à la Chambre des communes, à mesure que la population du Canada croît. Ne devrons-nous pas, à un moment donné, nous résoudre à réexaminer le découpage des régions moins densément peuplées?
M. Peter Julian: Monsieur le Président, la députée soulève deux questions.
Premièrement, il y a la question de savoir si nous pouvons continuer à ajouter des sièges à la Chambre des communes. J’aimerais dire que dans d’autres Parlements, ailleurs dans le monde, il n’y a pas de sièges, il y a des bancs.
Comme je l’ai mentionné plus tôt, ce ne sont pas tant les discours que les députés prononcent qui sont importants. Je n’ai certainement pas besoin de ce pupitre. Je peux m’asseoir sur un banc, me lever et prendre la parole. C’est ce que nous faisons dans nos circonscriptions, partout au pays, à savoir servir nos électeurs, qui est absolument vital.
Ajouter des sièges est important, parce que cela signifie qu’il y a plus de députés pour défendre énergiquement les intérêts de leurs électeurs. S’ils ne défendent pas les intérêts de leurs électeurs, ils ne méritent pas de siéger à la Chambre.
Le deuxième question que soulève la députée avec raison, concerne la représentation des régions rurales et des villes. De ce côté-ci de la Chambre, le NPD a toujours considéré que la représentation est un exercice très important et délicat d’édification du pays.
C’est pourquoi nous avons soulevé la question des sièges attribués au Québec, à la Colombie-Britannique, ma province, à l’Alberta et à l’Ontario. Nous avons soulevé la question d’un seuil pour le Canada atlantique et les territoires. C’est un exercice d’édification du pays et cela signifie que la représentation des régions rurales à la Chambre des communes, à l’instar de celle des villes, doit être adéquate et efficace.