Elizabeth May : Monsieur le Président, je suis heureuse que la députée de Vancouver-Est ait pris son temps pour poser sa question, j’ai ainsi pu me ressaisir. Je suis vraiment remplie de gratitude.
Je sais que la mesure législative a été amendée par le comité, mais je ne crois pas que l’objectif principal du projet de loi en ait pâti; il faudra toutefois, comme pour tout autre projet de loi, rester vigilant.
Je sais que l’actuelle ministre de la Santé est très déterminée dans le présent dossier, mais, aux termes du projet loi, elle devra faire preuve d’initiative et convoquer une conférence. Des représentants du milieu de la santé et de la communauté médicale ainsi que des patients atteints de la maladie de Lyme seront appelés à faire part de leur expertise lors de la conférence et, bien entendu, les ministres de la Santé fédéral, provinciaux et territoriaux devraient y participer dans une certaine mesure.
L’un des amendements a fait en sorte que la conférence devra être convoquée au plus tard 12 mois — au lieu de 6 mois — après la date d’entrée en vigueur de la mesure législative, afin d’accorder à la ministre une certaine marge de manoeuvre, puisque le projet de loi C-442 l’oblige à tenir de très vastes consultations.
Je crois que nous devons reconnaître que tout le monde est de bonne foi. Nous souhaitons améliorer les choses pour ces gens. Les patients atteints de la maladie de Lyme nous ont appris beaucoup de choses, eux dont l’espérance de vie a été réduite et qui ne peuvent plus faire le travail qu’il faisait.
L’une des histoires les plus déchirantes que j’ai entendues est celle d’un jeune homme qui habite dans ma circonscription. Il m’a écrit, et je l’ai rencontré le lendemain de Noël. Il n’avait même pas eu l’énergie de quitter sa chambre le matin de Noël pour voir ses filles ouvrir leurs cadeaux.
Nous sentons tous l’urgence de la situation. Nous surveillerons, toujours de bonne foi, les progrès du projet de loi, et nous continuerons à gentiment mettre de la pression. Nous ne laisserons pas ce projet de loi mourir sur les tablettes. Je crois que la ministre de la Santé et la porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé voient les choses de la même façon.