La qualité de l’eau potable dans les collectivités des Premières nations (B)

Propose: Que la Chambre demande au gouvernement du Canada de répondre de façon prioritaire aux besoins des collectivités des Premières nations dont les membres n’ont pas accès à de l’eau courante propre dans leurs maisons; que les mesures visant à corriger cette inégalité soient prises au plus tard au printemps 2012; que la Chambre reconnaisse en outre que le fait de ne pas répondre à ce besoin essentiel constitue un outrage constant à notre sens de la justice et de l’équité en tant que Canadiens.

Monsieur le Président, j’aimerais poser à la députée d’Etobicoke-Nord une question qui n’a pas été soulevée aujourd’hui.

Croit-elle que le problème est en partie dû au fait que nous ne réglementons pas l’approvisionnement en eau potable des Canadiens? Comme toutes nos normes en la matière sont des lignes directrices, lorsque le gouvernement fédéral ne fournit pas d’accès à de l’eau potable, il ne contrevient à aucune loi.

De même, quand le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a caché à ses résidants que le trihalométhane, une substance cancérogène, avait contaminé l’eau potable, il n’a enfreint aucune loi.

Faut-il examiner sous un autre angle la façon dont le Canada régit globalement l’eau potable, tout en tenant compte du fait que c’est dans les collectivités des Premières nations que la situation est la plus grave?

Mme Kirsty Duncan: Monsieur le Président, il est temps pour le gouvernement de mettre en place une stratégie nationale complète en matière d’eau et de rehausser nos normes nationales sur l’eau potable.

Je crois que cette stratégie nationale en matière d’eau devrait prévoir des investissements urgents dans les infrastructures et traiter, d’une part, du financement fédéral consacré aux municipalités et aux collectivités des Premières nations pour améliorer les services publics d’eau et, d’autre part, de la protection et la préservation de l’eau pour la vie sous toutes ses formes et pour les générations à venir. La stratégie devrait aussi comprendre une mesure législative de dernier ressort pour que l’eau reste là où elle est et pour interdire une fois pour toutes l’exportation massive d’eau.