Les verts appuient l’ultime effort pour sauver la Région des lacs expérimentaux

Le Parti vert du Canada offre encore une fois tout son appui à la Coalition mise sur pied pour sauver la Région des lacs expérimentaux (RLE) – un regroupement d’éminents scientifiques des quatre coins du pays – en réaction à la rumeur selon laquelle les conservateurs de Harper auraient trouvé un acquéreur privé pour cette région scientifique publique irremplaçable formée de 58 lacs.

« Nous faisons écho à la demande de la Coalition pour sauver la Région des lacs expérimentaux. Nous demandons au ministre de l’Environnement Peter Kent de prendre des mesures immédiates pour empêcher le ministère des Pêches et des Océans de vendre la RLE à un acquéreur privé », a dit la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « Comme la Coalition, nous craignons qu’un transfert de la RLE du giron public à des intérêts privés ne se fasse pendant les vacances parlementaires, alors que les députés de l’Opposition ne seront pas à Ottawa pour critiquer cette décision catastrophique. »

La Région des lacs expérimentaux est la seule région au Canada qui permet la manipulation de lacs entiers pour la recherche en eau douce et fournit les données scientifiques requises pour garder le gouvernement du Canada et les Canadiennes et les Canadiens à flot relativement aux défis qui guettent notre environnement de plus en plus menacé. Le transfert d’un centre de recherche aussi instrumental que la RLE à des intérêts privés, à but lucratif, risque d’altérer la portée des futurs travaux de recherche et de semer le doute quant à leurs résultats. Sans compter que les Canadiennes et les Canadiens perdront les droits de propriété sur ces 58 lacs ainsi que le droit d’utiliser les données issues des recherches menées dans la région.

La Coalition pour sauver la Région des lacs expérimentaux est catégorique : « À moins de financer la RLE avec des fonds publics et d’employer des scientifiques du secteur public fédéral, ses priorités de recherche ne cadreront plus avec les priorités publiques et ne serviront plus l’intérêt du grand public. En outre, la cession de la RLE et le démantèlement de son équipe scientifique réduiront considérablement la capacité scientifique et l’expertise relativement à l’eau douce au sein de la fonction publique du Canada.»

Malheureusement, le ministère des Pêches et des Océans affirme que les travaux de recherche réalisés dans la RLE « ne sont plus harmonisés avec le mandat principal du Ministère. » Le Parti vert du Canada unit sa voix à celle de la Coalition pour sauver la RLE et demande au ministre Kent et à Environnement Canada de prendre la RLE sous son aile pour faire en sorte qu’elle contribue à l’atteinte des objectifs d’Environnement Canada.

Cela comprend notamment les considérations relatives à la croissance économique, aux changements climatiques et à d’autres facteurs qui ont un impact sur les ressources hydriques. La RLE cumule 40 années de données sur la santé de nos lacs et les changements survenus au fil des décennies. Sans compter que les scientifiques d’Environnement Canada opèrent déjà les stations d’échantillonnage flottantes sur les lacs de la RLE de manière à y intégrer la surveillance de la qualité de l’air et de la qualité de l’eau.

« Un des premiers rôles de la Région des lacs expérimentaux consiste à étudier les impacts de l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta sur les plans d’eau de la région et à trouver des moyens de les atténuer », a dit Mme May. « J’ose espérer que les conservateurs n’ont pas fait le choix d’abandonner ce centre de recherche renommé mondialement parce qu’il risque de les gêner, notamment en freinant leur programme d’exploitation des hydrocarbures.

« Ce serait vraiment tragique, étant donné que la recherche et les données scientifiques sont absolument indispensables pour orienter la politique publique de manière à servir les intérêts de toutes les Canadiennes et de tous les Canadiens. Ce centre de recherche de classe mondiale est plus nécessaire que jamais et doit tout simplement demeurer dans le giron du gouvernement du Canada. Point à la ligne. »