Le Canada de Harper : le commerce des armes avant la vie humaine

Le Parti vert du Canada déplorait aujourd’hui la position adoptée par le Canada dans les négociations des Nations Unies sur le Traité sur le commerce des armes entamées le 2 juillet à New York.

Dans son discours inaugural, la délégation canadienne plaidait pour un traité comportant d’importantes échappatoires. Elle affirmait notamment qu’un nouveau traité s’appliquerait uniquement à certains types de possession et d’utilisation d’armes à feu; toute nation signataire du Traité pourrait également déterminer la manière dont elle applique le Traité et réduire la procédure administrative au minimum.

« Proposer de telles échappatoires constitue un énorme pas en arrière pour le Canada », a fait valoir Ellen Michelson, la porte-parole des verts en matière de paix et de sécurité. « Son adoption se traduirait par une complexité accrue des défis liés au contrôle des armes à l’échelle mondiale et constituerait un obstacle de taille aux initiatives visant à freiner le commerce et l’utilisation des armes dans les centres urbains du Canada. »

Le Parti vert est un militant de longue date pour le désarmement multilatéral.

« Les recommandations formulées par les conservateurs de Harper lors de cette conférence favorisent l’industrie associée au commerce des armes. Son adoption fera de nouvelles victimes », a prévenu la chef des verts et députée de Saanich‑Gulf Islands Elizabeth May.

« Le Canada a encore une fois prouvé qu’il était déphasé par rapport au reste de la planète. Avant la clôture de cette ronde de négociations le 27 juillet, j’implore les autres nations à faire preuve de leadership, une qualité qui fait cruellement défaut au Canada, et à élaborer un traité solide, qui appuie la résolution des conflits et respecte les valeurs humanitaires. »