Malgré les inquiétudes du public depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, Santé Canada a passé sous silence les derniers résultats d’analyses réalisées sur l’eau de pluie faisant état de niveaux de concentration d’iode radioactif supérieurs à la normale. Le Parti vert du Canada estime que le Canada doit agir avec transparence en lien avec une éventuelle contamination radioactive dans la foulée de la catastrophe nucléaire de Fukushima. « Nous craignions que cette information de première importance ne soit pas transmise au grand public et, malheureusement, tout porte à croire que c’est le cas », a dit la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May.
Il appert aujourd’hui que les résultats des analyses réalisées par la station de surveillance de Santé Canada installée à Calgary, qui a détecté des niveaux de concentration d’iode radioactif dans l’eau de pluie beaucoup plus élevés que les niveaux autorisés par les lignes directrices canadiennes pour l’eau potable, ont été dissimulés au grand public. Cet isotope a été rejeté dans l’environnement lors de l’accident nucléaire de Fukushima et des analyses réalisées à Vancouver, Winnipeg et Ottawa ont confirmé sa présence dans l’eau. Des niveaux de contamination plus faibles ont déjà provoqué l’émission d’un avis de non-consommation de l’eau de pluie dans l’État de Virginie.
« On est en droit de se poser de sérieuses questions sur la manière dont Santé Canada réalise ses analyses de radioactivité et de se demander pourquoi le ministère n’a pas cru bon de prévenir le grand public », a dit May. « Nous découvrons à présent que la surveillance semble inadéquate, que les données de Santé Canada ne correspondent pas à celles de chercheurs indépendants et que toute l’information est tenue à l’écart du grand public. En gros, Santé Canada n’a pas permis aux Canadiennes et aux Canadiens de prendre des mesures préventives pour réduire leur exposition à cet élément radioactif. »
« À présent, nous voulons savoir quels changements le gouvernement compte faire pour rétablir la confiance du public en ses organismes de réglementation », a ajouté May.