Elizabeth May : Monsieur le Président, les compressions à l’Agence canadienne d’inspection des aliments sont particulièrement inhabituelles puisqu’il y a une partie du budget, qui ne se trouve pas dans le projet de loi C-38, où l’on annonce que des fonds seront fournis à un certain nombre d’organismes pour qu’ils donnent suite aux recommandations du rapport Weatherill, qui porte sur l’éclosion de listériose à l’usine Maple Leaf, tandis que l’Agence canadienne d’inspection des aliments subit des compressions de 50 millions de dollars. En même temps, le budget prévoit que nous enlèverons les étiquettes de certains produits alimentaires et que nous dirons aux consommateurs qu’ils peuvent chercher les renseignements dont ils ont besoin sur Internet. Comme par hasard, les conservateurs limitent également l’accès à Internet en fermant les sites du PAC dans les collectivités rurales.
La députée, qui est une mère comme moi, pourrait-elle me dire ce que les consommateurs ou les mères sont censés faire quand les renseignements qu’ils veulent se trouvent sur Internet, mais pas sur le produit?
Ruth Ellen Brosseau : Monsieur le Président, dans ma circonscription rurale, il est parfois impossible d’avoir accès à Internet. Le service est très cher. J’ai entendu dire qu’il coûte environ 150 $ à certains endroits et que ce n’est même pas Internet haute vitesse. Il est tout à fait absurde de dire que les Canadiens doivent aller en ligne pour savoir ce que contiennent les aliments qu’ils consomment. Cela n’a pas d’allure. Nous ne sommes pas encore rendus là, même en 2012. Cela semble avoir un effet boule de neige. Il y aura une autre tragédie qui entraînera des pertes de vies. Qu’est-ce qu’on attend? Combien de pertes de vies faudra-t-il?