Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
2020-09-24 17:18 [p.91]
Monsieur le Président, je veux féliciter mon ami et collègue d’Haliburton—Kawartha Lakes—Brock pour sa récente ascension au sein de son parti.
Je vais revenir sur quelque chose qu’a dit le député de Carleton et que le député a mentionné dans son discours. Il a parlé du ratio déficit-PIB. Il est beaucoup plus fréquent, le député en conviendra, d’utiliser le ratio dette-PIB, puisque les déficits sont temporaires. Comme l’indiquait le directeur parlementaire du budget, quand on regarde les chiffres de la Seconde Guerre mondiale, on constate que l’économie s’est relevée assez rapidement.
Prenons le ratio dette-PIB. Au début de la pandémie, le ratio dette-PIB du Canada était aux alentours de 30 %, ce qui était mieux que tous les autres pays du G7. On prévoit que ce ratio atteindra environ 38 % à la fin de la crise. En 1995, le ratio dette-PIB du pays se situait à 66 %.
Je ne veux pas effrayer les Canadiens en leur faisant croire tout à coup que ce sont nos enfants qui paieront la note. Ce n’est pas vrai. Il faut regarder ce qui se fait dans le monde. Toutes les banques centrales des principales économies de la planète ont fait la même chose.
Je vais m’arrêter là et demander à mon collègue si nous ne devrions pas nous servir des données historiques d’une façon plus précise afin de ne pas inquiéter la population.
Jamie Schmale (Haliburton—Kawartha Lakes—Brock)
2020-09-24 17:19 [p.92]
Monsieur le Président, je suis ravi de voir la députée de Saanich—Gulf Islands. J’ai quelques petites choses à ajouter.
Le gouvernement actuel n’a aucun plan pour rétablir l’équilibre budgétaire. Il accumule des déficits à perpétuité qu’il ne parviendra jamais à rembourser. C’est ce qui arrive quand on continue d’imprimer de l’argent, comme la Banque du Canada l’a fait à maintes reprises, et qu’on ne cesse d’alourdir la dette.
Cela risque d’entraîner à la fois de graves répercussions sur la monnaie et sur l’économie canadiennes. Si les investisseurs perdent confiance et ne nous permettent plus de rembourser notre dette, le taux d’inflation commencera à augmenter et la valeur du dollar canadien diminuera. La Banque du Canada se verrait alors dans l’obligation d’augmenter les taux d’intérêt, restreignant du même coup l’accès au crédit.
C’est pour cette raison que les conservateurs veulent équilibrer le budget, freiner les dépenses, réduire les coûts de la bureaucratie et trouver la formule la plus efficace pour que des services soient offerts à la population à coûts abordables. La formule la plus efficace, c’est de permettre aux gens d’être maîtres de leurs décisions et d’économiser plus d’argent. Nous devons éviter de prendre leur argent, de la distribuer aux provinces et aux municipalités et de n’en remettre qu’une toute petite portion aux contribuables.