Loi sur le transfert de responsabilités aux Territoires du Nord-Ouest

Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie mon collègue de son discours sur le projet de loi C-15. À l’instar de son collègue, le député de Western Arctic, je crois qu’il serait préférable de diviser le projet de loi en deux.

À entendre la plupart des discours des députés de l’opposition, je suppose ces derniers favorables à la mesure sur le transfert des responsabilités. Les territoires attendent depuis trop longtemps de pouvoir prendre leurs propres décisions.

Pour ce qui est de la fusion des offices, comme mon collègue vient de le dire, on cherche à réduire ce que certains considèrent comme de la bureaucratie, mais que d’autres considèrent comme un outil d’autonomie gouvernementale. Ce sont des offices régionaux chargés du règlement de diverses revendications territoriales des Premières Nations.

Mon collègue croit-il que nous devrions veiller au règlement de toutes les revendications territoriales dans la région et obtenir l’appui de toutes les Premières Nations avant de modifier certains aspects de leurs structures de gouvernance?

Charlie Angus : Monsieur le Président, j’aimerais remercier ma collègue de son excellente question. Je crois qu’elle a mis le doigt sur une tactique que le gouvernement emploie sans cesse.

Comme Monty Python, les conservateurs se sont construit un cheval de Troie, et ils croient qu’ils brilleront par leur intelligence. Ainsi, ils prennent un enjeu très important, comme le transfert des responsabilités, qu’ils savent que tout le monde appuie, et ils profitent de l’occasion pour affaiblir une fois de plus les normes environnementales, notamment en s’attaquant à la zone de gestion de la vallée du Mackenzie. Puis, ils s’en prennent à tous ceux qui n’appuient pas leur cheval de Troie.

Il faut donc veiller à bien faire les choses, et c’est pour cette raison que nous devons scinder le projet de loi. Proposons le transfert des responsabilités, penchons-nous sur la question et examinons le plan que les conservateurs ont établi pour confier ce genre de contrôle au ministre. Cela dit, les conservateurs n’osent pas prendre la parole publiquement à ce sujet, et donc, ils tentent de cacher la chose.