Motion de l’opposition – L’assurance-emploi

Que, de l’avis de la Chambre, le Régime d’assurance-emploi (AE) annoncé par le gouvernement le 11 septembre 2014, et qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2015, ne contribuera pas à la création d’emplois et à la croissance, mais sera plutôt un incitatif financier qui encouragera les employeurs à faire des mises à pied; par conséquent, la Chambre exhorte le gouvernement à réaffecter ces ressources en offrant une exemption de cotisation à l’AE à l’égard des nouveaux emplois créés en 2015 et 2016.

Elizabeth May : Monsieur le Président, je me souviens très bien d’une des grandes mesures prises par le gouvernement conservateur pour supposément créer des emplois. En effet, le ministre des Finances de l’époque avait affirmé que les grandes sociétés canadiennes étaient les créateurs d’emplois par excellence et que, partant de cette conviction, si nous réduisions leur taux d’imposition bien plus que tout autre pays de l’OCDE — plus précisément, à la moitié de celui des États-Unis —, les créateurs d’emplois, les grandes sociétés, réinjecteraient cet argent dans la création d’emplois.

Mais nous avons appris par la suite que c’était de l’argent mort, comme l’a qualifié Mark Carney, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada. En effet, ces sociétés laissent dormir 600 milliards de dollars dans leurs coffres. Cet argent n’est pas mis à profit pour les Canadiens, car il ne crée pas d’emplois. Cela représente 32 % du PIB, ce qui est renversant.

Je me demande si le gouvernement conservateur remet maintenant en question l’idée selon laquelle il suffit de verser des tonnes d’argent aux sociétés canadiennes pour qu’elles créent automatiquement des emplois. Parce que ce n’est pas le cas. Ces sociétés ne font rien. C’est de l’argent mort. N’est-il pas temps de passer à l’acte?

Andrew Saxton : Monsieur le Président, j’aimerais expliquer à la députée certains des avantages dont le Canada et l’économie canadienne ont bénéficié grâce à la réduction des impôts pour les petites entreprises. Prenons l’exemple de Tim Hortons, qui a déplacé son siège social au Canada, après plusieurs années d’exode aux États-Unis, justement parce que les taux d’imposition sont plus bas ici qu’aux États-Unis.

Écoutons ce que les autres ont à dire. Bloomberg, par exemple, affirme que le Canada se classe au deuxième rang, derrière Hong Kong, dans le palmarès des meilleurs endroits où faire des affaires. Pourquoi? Parce que nous avons instauré un régime fiscal avantageux pour les petites entreprises.