Loi sur les régimes de pension agréés collectifs (loi C-25)

Elizabeth May : Madame la Présidente, je suis d’accord avec la députée de London—Fanshawe. Je suis heureuse d’avoir mes REER. Je m’efforce depuis longtemps d’y placer de l’argent. Mais quand on regarde l’efficacité de ce système, on constate qu’il coûte extrêmement cher et est, en fait, accessible à un nombre limité de gens. Moins les travailleurs gagnent, moins ils sont nombreux à détenir des REER. Par conséquent, les personnes qui ont le plus besoin de prestations de retraite sont les moins susceptibles de les obtenir grâce aux REER.

Les obligations municipales semblent être une option attirante. Je sais que cela dépasse le cadre du projet de loi C-25, mais que pense la députée de London—Fanshawe de l’idée que les Canadiens pourraient investir leur épargne-retraite dans des obligations municipales de leur propre collectivité?

Irene Mathyssen : Madame la Présidente, nous devrions examiner cette possibilité.

En décembre 2010, le gouvernement fédéral a déclaré qu’il tiendrait des rencontres avec les provinces pour discuter, de façon pratique et progressiste, de la crise de l’épargne-retraite. Si nous avons un autre gouvernement, peut-être que de futures discussions pourront aboutir à des solutions solides et pratiques. J’espère que nous aurons un gouvernement différent en 2015. En fait, je suis convaincue que nous en aurons un.

Nous pourrions peut-être discuter avec les municipalités et trouver des options d’épargne-retraite solides et pratiques, qui offriraient de bons rendement, de la sécurité et des prestations déterminées — bref, le genre de régime de retraite que méritent les Canadiens qui ont passé leur vie entière à bâtir notre pays et à créer notre filet social. Ce serait sûrement mieux que de permettre à ces gens de détruire notre filet social et, franchement, c’est bien ce qu’ils essaient de faire.