Elizabeth May : Monsieur le Président, j’ai peut-être mal entendu le député, alors je voudrais qu’il précise ce qu’il veut dire. Selon moi, bien que le comportement du Canada à l’égard des réfugiés ait été ambivalent, au cours de l’histoire, compte tenu des périodes honteuses, que nous reconnaissons aujourd’hui, notamment lorsque les passagers du St. Louis ont été renvoyés, on peut dire que nos programmes d’accueil des réfugiés ont été généralement très progressistes.
Mais je pense avoir entendu le député dire que nous sommes le pays qui fait le plus, dans le monde, pour la réinstallation des réfugiés. Or, à ce que je sache, ce sont les États-Unis qui accueillent le plus de réfugiés. Ils en accueillent un plus grand nombre que tous autres pays industrialisés réunis.
James Rajotte : Monsieur le Président, je crois savoir que, toutes proportions gardées, le Canada accueille un plus grand nombre de réfugiés.
Je voudrais répondre à la question que la députée a adressée à un député d’en face. C’était une question pertinente, à propos de l’argent versé par le Canada aux Nations Unies. Je pense que cette somme se situe autour de 70 millions de dollars. C’est la plus élevée de l’histoire du Canada, et l’argent continue d’être versé.
La députée a donné d’autres exemples tirés de l’histoire du Canada, dont nous ne devrions manifestement pas être fiers. Cependant, nous devrions être très fiers de notre tradition. Le ministre s’inscrit tout à fait dans cette tradition. Au cours de ma déclaration d’aujourd’hui, j’ai parlé de Grosse-Île. Des centaines, et même des milliers, de Canadiens français ont accueilli des Irlandais dans cette île, les ont traités avec dignité et respect et se sont occupés d’eux. C’est un excellent exemple de ce que notre pays a fait. C’est une tradition que poursuit aujourd’hui le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, qui est d’origine irlandaise.