Protéger les emplois dans Saanich—Gulf Islands

Oh combien j’aurais aimé protéger les emplois à Parcs Canada et au ministère des Pêches et des Océans. En raison de la façon dont les compressions ont été faites, généralement dans l’ensemble des ministères, je n’ai pas trouvé de bons arguments pour faire annuler les compressions. Je devrai réessayer après les prochaines élections.

La décision de fermer le Centre de protection des végétaux et de déménager ses fonctions à dans la région de l’Okanagan était différente. Quatre-vingt emplois à temps plein, à temps partiel et occasionnels étaient en jeu et on ignorait l’avenir et l’utilisation du parc Dominion Brook fréquenté par tant de résidants. Certains résidants présumaient déjà que la décision était irrévocable et demandaient que le parc soit transféré à la municipalité.

J’ai refusé d’accepter l’idée que cette décision était irrévocable. C’était une décision discrétionnaire, non reliée aux compressions ministérielles. Et c’était une décision qui n’avait pas tenu compte du fait que le Centre est un lieu de mise en quarantaine des plantes ligneuses importées afin d’éviter la propagation de virus (par exemple ceux touchant les arbres fruitiers et les raisins) et c’est pour ça qu’il avait été créé sur l’île de Vancouver au départ. Aucune personne travaillant actuellement au Centre de protection des végétaux ni aucun scientifique travaillant dans les universités ayant des contrats avec le gouvernement fédéral n’a été autorisé à me parler pour que je trouve des arguments afin de forcer le maintien du Centre. J’ai cherché et trouvé l’un des plus renommés virologistes des végétaux du Canada, Richard Stacesmith, qui habite maintenant à Vancouver. Il est âgé de plus de 80 ans maintenant, mais sa passion pour la science n’a pas encore faibli. Il m’a remis une lettre dans laquelle il explique les fondements scientifiques du Centre et les raisons pour lesquelles des virus qui pourraient anéantir des secteurs complets de l’agriculture canadienne ne devraient pas être conservés dans la région de l’Okanagan. S’il est vrai que le risque qu’un virus s’échappe est minime, les conséquences sont plus réduites si le centre de mise en quarantaine se trouve sur une île. J’ai ajouté à sa lettre des articles scientifiques pertinents et j’ai remis le tout en personne au premier ministre, au ministre de l’Agriculture, Gerry Ritz, et à tous les députés de la région de l’Okanagan.

Je dois admettre que le ministre Ritz a agi exactement comme je l’espérais, car presque immédiatement il m’a dit qu’il examinerait la situation et réévaluerait la fermeture. Et comme vous le savez maintenant, la décision a été renversée et le Centre de protection des végétaux, qui célèbre déjà son centenaire d’existence, a maintenant autre chose à célébrer : il restera ouvert! Peu d’électeurs le savent, mais la décision de conserver le Centre est la seule fois qu’une décision du gouvernement Harper de fermer une installation fédérale a été renversée.

Des campagnes dynamiques ont permis de conserver le laboratoire de la Région des lacs expérimentaux en lui trouvant des exploitants différents, c’estàdire le gouvernement de l’Ontario et l’Institut international du développement durable. De même, des campagnes citoyennes ont permis de trouver d’autres gestionnaires et de prendre des arrangements pour le fonctionnement du Centre de l’Univers.