Elizabeth May : Monsieur le Président, je joins ma voix à celle de mes collègues pour féliciter la ministre de son nouveau portefeuille.
Je dois lui dire que l’excellent système de sécurité de classe mondiale pour les navires-citernes est en vigueur en Colombie-Britannique depuis 1972 et qu’il a permis de prévenir tout déversement de pétrole important. C’est le moratoire fédéral-provincial qui empêche la circulation de superpétroliers dans certaines régions, mais plus pour longtemps, puisque des membres du gouvernement actuel font actuellement la promotion de ces régions et ce, sans attendre la fin de l’étude de la commission d’examen de l’Office national de l’énergie.
Comme l’a dit la ministre, le gouvernement consacre actuellement des fonds à baliser les voies de navigation des pétroliers dans un secteur où la navigation est interdite depuis 1972, et ce, avant même d’avoir obtenu les approbations nécessaires.
Le titre pompeux du projet de loi, Loi visant la protection des mers et ciel canadiens, nous indique qu’il s’agit en bonne partie de mesures d’ordre administratif.
Le projet de loi prévoit des mesures que nous devons mettre en oeuvre pour donner suite à l’entente sur le transport par mer de substances nocives et potentiellement dangereuses que nous avons signée il y a plus de trois ans. J’y suis d’ailleurs tout à fait favorable. Le projet de loi contient de bonne mesures. Toutefois, ma question est celle-ci: comment peut-on parler de système de classe mondiale lorsqu’on ferme tous les bureaux d’Environnement Canada qui sont chargés des mesures d’urgence en cas de déversements de pétrole? Sur la côte Est et sur la côte Ouest, les gens sont-ils censés composer un numéro sans frais auquel répondraient des fonctionnaires d’Ottawa?
L’hon. Lisa Raitt : Monsieur le Président, le gouvernement a pris des mesures décisives. Nous avons affecté des fonds à un programme national de surveillance aérienne qui permet de surveiller les navires qui longent la côte Est ou la côte Ouest. Nous avons aussi augmenté le nombre d’inspections des navires étrangers.
Bien entendu, pour ce qui est du point qu’a soulevé la députée, nous nous assurons toujours de baliser comme il se doit les voies de transport des marchandises. Nous avons aussi affecté plus de fonds à la Garde côtière.