Loi visant la protection des mers et ciel canadiens (le projet to loi C-3)

Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie mon collègue, le député de Burnaby—New Westminster pour son intervention. Je suis d’accord avec lui: le titre du projet de loi est des plus pompeux. J’ai déjà noté que le gouvernement actuel a tendance à affubler certaines lois de titres pompeux alors qu’il ne s’agit que de mesures d’ordre administratif. Le projet de loi à l’étude est intitulé « Loi visant la protection des mers et ciel canadiens », alors qu’il n’a rien à voir avec la pollution de l’air. Il ne vise en fait qu’à apporter certaines modifications d’ordre administratif à la Loi sur l’aéronautique.

Cependant, je suis totalement d’accord avec mon ami en ce qui concerne la sécurité des pétroliers. J’aimerais lui demander s’il a lu le rapport que le commissaire à l’environnement et au développement durable, qui oeuvre au sein du Bureau du vérificateur général, a publié en décembre 2011, il y a près de deux ans. Le commissaire y avait fait un examen approfondi du transport des marchandises dangereuses par train, par pipeline, par pétrolier et par camion. À mon avis, si le gouvernement actuel avait suivi les recommandations du commissaire, le désastre de Lac-Mégantic aurait peut-être pu être évité.

Le député a-t-il examiné les recommandations que le commissaire à l’environnement a formulées il y a près de deux ans?

Peter Julian : Monsieur le Président, la députée a tout à fait raison: d’autres organes du gouvernement fédéral ont fait état des problèmes possibles il y a quelques années, avant la série d’accidents et de décès dont nous avons été témoins récemment partout au pays. La question a été escamotée. Je suis heureux que la députée le mentionne. Pendant des années, divers intervenants ont prévenu le gouvernement que des problèmes allaient survenir, mais les députés conservateurs répondaient simplement « Non, non. Tout va très bien. Nous avons les choses bien en main ».

Les désastres, les décès et la destruction qui ont marqué les derniers mois montrent toutefois que le gouvernement est loin d’avoir les choses en main. Il doit commencer à écouter les Canadiens, à lire les rapports qui ont été produits — même s’ils remontent à un an ou deux — et à donner suite aux recommandations. Les Canadiens demandent au gouvernement de renoncer à ses comportements imprudents et irresponsables et de tenir compte de la sécurité publique. Les Canadiens sont en droit d’en attendre autant du gouvernement.