Elizabeth May : Monsieur le Président, c’est un grand honneur pour moi aussi de me joindre à tous mes collègues pour rendre hommage à mon collègue et mon ami le député de Toronto-Centre.
Ce fut un grand honneur pour moi de siéger à la Chambre pendant la période où le député de Toronto-Centre a été chef du Parti libéral. La seule chose qui distingue son mandat de celui de ses prédécesseurs, c’est qu’il n’a pas été victime d’une campagne de publicité négative.
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Je suis entrée à la Chambre en juin 2011. J’étais alors ravie d’avoir le siège no 309. Il n’y a que 308 députés à la Chambre. Le siège 309 est particulier. Je savais qu’il avait été celui du député de Sackville—Eastern Shore. Toutefois, le député de Toronto-Centre m’a dit: « Ce siège qui est le vôtre aujourd’hui est celui que j’occupais à mes débuts, en 1978, il y a 33 ans. » Il m’a donné d’excellents conseils, et il m’a dit: « Jouez bien vos cartes, et dans 33 ans, vous pourriez être à ma place. » Je me suis imaginée à 90 ans, chef du troisième parti.
Le député de Toronto-Centre a changé de parti au fil des ans. Il fut un temps où j’espérais vivement qu’il se joigne au Parti Vert. Lorsqu’il a été arrêté pour avoir bloqué les chemins forestiers, à Temagami, je me suis dit: « Voilà un vert. » Mais il m’a déçue avec son boniment sur le projet Keystone XL. Quoi qu’il en soit, comme d’autres députés l’ont dit, nous pouvons être en désaccord mais sans faire preuve de désobligeance.
Je ne saurais conclure cet hommage sans mentionner Arlene Perly Rae, que j’aime comme une soeur. Je n’aime pas le député de Toronto-Centre de la même façon, mais il m’est très cher, comme à de nombreux députés d’ailleurs. On ne soulignera jamais assez son rôle et sa contribution au Canada; ils seront toujours sous-estimés. Aujourd’hui, nous rendons hommage à un grand Canadien.