Elizabeth May : Monsieur le Président, j’aimerais rappeler au leader du gouvernement à la Chambre des communes ce que le Président a dit dans sa décision.
Tâchons de ne pas oublier que le Président s’est prononcé sur cette question. Les opinions importent peu. Le Président a dit: « Cependant, la Chambre demeure saisie de deux déclarations entièrement contradictoires. »
Le Président a ensuite tranché, s’inspirant d’une précédente décision du précédent Président de la Chambre, l’honorable Peter Milliken, qui a dit: « […] ne serait-ce que pour tirer les choses au clair ». Ne serait-ce que pour tirer les choses au clair, le Président a décidé que nous pourrions procéder à une étude plus approfondie de ce qui s’est passé.
Le débat confus qui vient d’avoir lieu n’était qu’une tactique de diversion. La motion invitant la Chambre à débattre du rapport du comité qui a étudié la question non résolue de l’injustice qu’ont subie les réfugiés juifs a beau être importante, je partage l’avis des députés qui affirment qu’elle a été présentée stratégiquement, faisant déshonneur à ceux qui défendent depuis longtemps la cause d’Israël et des réfugiés juifs.
Cependant, à l’heure actuelle, les choses n’ont pas été tirées au clair. J’ai des questions, et je suis très raisonnable. J’ai défendu le député de Mississauga—Streetsville. Cependant, j’ai du mal à comprendre comment des déclarations aussi contradictoires ont pu être faites, surtout sur une question aussi fondamentale que le droit de vote des Canadiens, les questions soulevées dans le débat sur le projet de loi C-23, alors qu’il n’y a pas la moindre preuve que nous ayons un problème de fraude électorale au Canada. Le seul élément de preuve présenté à la Chambre venait du député de Mississauga—Streetsville, qui a maintenant reconnu que ce n’était pas vrai. Nous n’avons toujours aucune explication, et le temps passe.
Il semble que les conservateurs ne veulent pas que nous fassions ce que le Président a dit que nous avions le droit de faire, ce que le Président Peter Milliken a dit que la Chambre avait le droit de faire, c’est-à-dire de tirer les choses au clair.
Or, les tactiques de diversion obscurcissent les choses à la Chambre.