Le budget

Elizabeth May : Monsieur le Président, est-ce que le député de Vegreville—Wainwright a eu les mêmes conversations que moi avec les agriculteurs?

J’ai été surprise de l’entendre dire que la priorité des fermiers était d’accroître les débouchés commerciaux. Ce que j’entends assez souvent de la part des agriculteurs, c’est la préoccupation selon laquelle on pratique des échanges commerciaux superflus. En effet, les agriculteurs cultivent des produits localement au Canada et les expédient par camion aux États-Unis. Au même moment, des camions en provenance des États-Unis livrent des produits de la Californie à nos magasins pendant que nous envoyons des produits locaux sains et de qualité aux États-Unis.

J’entends aussi souvent les agriculteurs dire qu’ils sont préoccupés par le fait que la production alimentaire locale est constamment minée par un manque d’infrastructure, d’abattoirs et de conserveries. En d’autres termes, on ne soutient pas suffisamment les denrées locales. Il y a conflit entre la mondialisation accrue de l’approvisionnement alimentaire et la demande de la population pour des aliments locaux salubres et sains et le désir d’encourager les exploitations agricoles familiales au Canada. J’aimerais que le député réponde.

Leon Benoit : Monsieur le Président, la députée écoute peut-être surtout les gens de la ville. J’ai aussi entendu des gens qui ont de la difficulté à vendre leurs produits biologiques et spécialisés, plus particulièrement, sur les marchés canadiens. Par ailleurs, j’ai entendu un grand nombre de personnes raconter comment elles avaient réussi en traitant avec des entreprises à faire en sorte que leurs produits soient offerts en magasin. Honnêtement, un grand nombre ont réussi.

Toutefois, dans ma région, je n’ai certainement pas entendu les préoccupations qu’elle exprime quant à l’ouverture mondiale à un plus grand nombre de produits agricoles canadiens. En fait, la plupart des électeurs que j’ai entendus réclament cette ouverture.