Le budget

Elizabeth May : Monsieur le Président, ma question s’adresse à mon collègue d’Acadie—Bathurst.

J’ai écouté son intervention passionnée et constaté sa grande préoccupation concernant le taux de chômage élevé dans sa circonscription. Je suis consciente que certaines sociétés qui exploitent les sables pétrolifères engagent des travailleurs temporaires, dans le cadre d’un programme d’embauche de travailleurs temporaires qui ne permet pas à ces travailleurs d’obtenir des droits au Canada. Par exemple, la mine Canadian Natural Resources Horizon, je crois, a déjà eu jusqu’à 400 travailleurs chinois.

Le député a soulevé une question intéressante aujourd’hui. Je me demande s’il croit que nous devrions assurer, dans le cadre de tels projets canadiens, que les emplois iront d’abord aux Canadiens et, si oui, comment faire pour nous en assurer, selon lui?

Yvon Godin : Monsieur le Président, je crois que certaines entreprises traitent les immigrants comme de la main-d’oeuvre bon marché. Elles ne leur offrent pas les avantages auxquels ils ont droit. Ce n’est pas pour rien qu’elles font appel à 400 travailleurs chinois. Elles peuvent ensuite dire aux Canadiens, aux Canadiens syndiqués qui ont de bons avantages sociaux, de s’en retourner d’où ils viennent, car elles n’ont pas besoin d’eux.

Le gouvernement devrait faire preuve de leadership afin que les choses ne se passent pas ainsi, que la priorité soit donnée aux Canadiens — au lieu qu’on fasse appel à des gens venus d’ailleurs sans leur offrir les avantages auquel tous les êtres humains ont droit — et que les travailleurs soient traités comme ils le méritent, c’est-à-dire avec respect.