Motion d’ajournement – les transports

Elizabeth May : Monsieur le Président, je pense que mon collègue s’est inspiré du discours de l’ancien président Clinton lors de la convention du Parti démocrate.

Je lui demanderais d’écouter attentivement ce que je vais dire. C’est important. Ma question du mois de juin et celle d’aujourd’hui portent sur le respect de la volonté des Britanno-Colombiens. Laissez-moi parler de leur volonté.

Les Britanno-Colombiens ne veulent pas que des superpétroliers circulent au large de nos côtes. C’est pourquoi un moratoire a été imposé depuis 1972. Même si le port de Vancouver bénéficiait de droits acquis à l’époque, en raison du moratoire en vigueur depuis 1972, aucun superpétrolier ne circule au large des côtes de la Colombie-Britannique, et plus particulièrement dans le détroit d’Hécate qui, selon Environnement Canada, se classe au quatrième rang des cours d’eau les plus dangereux au monde.

Les Britanno-Colombiens veulent ce moratoire et les autorités et la population de la province continueront d’insister pour que le premier ministre du Canada le respecte.

Pierre Poilievre : Monsieur le Président, je suis déçu que la députée veuille ériger un mur autour de la Colombie-Britannique, particulièrement en ce qui concerne le transport maritime international.

Aucun expert en la matière, n’importe où dans le monde, ne jugerait souhaitable que le Canada impose des règlements différents d’une province à l’autre concernant le transport maritime. Nous aurions cinq ou six régimes différents rien que pour passer du fleuve Saint-Laurent aux Grands Lacs. Voilà qui ne serait pas pratique.

En réalité, les pétroliers circulent le long de la côté Ouest de la Colombie-Britannique depuis les années 1930. En tout, on en a compté 82 l’an dernier et 1 302 au cours des cinq dernières années. Par ailleurs, 200 pétroliers et navires-citernes transportant des produits chimiques ont mis à quai de façon sécuritaire dans les ports de Prince Rupert et de Kitimat.

Nous avons une réglementation, une surveillance aérienne et des inspections à bord des navires rigoureuses. Grâce à ces mesures de réglementation vigoureuses et à la coopération de l’industrie, pas un seul déversement de pétrole majeur n’est survenu dans les eaux canadiennes en 20 ans. C’est une grande réussite que nous devrions célébrer, non critiquer.