Elizabeth May: Monsieur le Président, comme toujours, l’exposé de mon collègue de Beaches—East York est détaillé et pertinent.
Remontons au jour où le projet de loi C-30 a été présenté à la Chambre. Le gouvernement aime récrire l’histoire, et le ministre de la Sécurité publique aurait été au-delà de sa pensée lorsqu’il s’en est pris à tous les députés de l’opposition, dont il a dit qu’ils étaient soit de son côté, soit de celui des pédopornographes. Notons également que, à l’étape de la première lecture, personne dans l’opposition ne réussissait à trouver un exemplaire du projet de loi C-30 indiquant qu’il s’agissait d’autre chose que d’un projet de loi sur l’accès sans mandat. Le remplacement du titre par « Loi sur la protection des enfants contre les cyberprédateurs » s’est fait à la dernière minute, si bien qu’on ne pouvait pas trouver un seul exemplaire du projet de loi, outre celui qui avait été déposé en vue de la première lecture.
J’ai pour théorie qu’il s’agissait là d’une manoeuvre propagandiste approuvée par le Cabinet du premier ministre, et l’erreur du ministre de la Sécurité publique a été de livrer le message avec trop de zèle.