L’amiante (B)

Elizabeth May: Monsieur le Président, je prends la parole pour féliciter le député de Winnipeg-Centre qui soulève sans relâche, depuis des années, cette question. Il est un ardent défenseur de ce dossier. J’ai une seule question pour lui.

Pouvons-nous faire preuve de respect et de sollicitude envers les députés de l’autre côté de la Chambre et trouver des moyens de les convaincre de finalement se rallier à la position des partis de l’opposition qui sont désormais conscients des dangers de l’amiante? Comment pouvons-nous venir à bout de l’obstacle qui permet au Canada de continuer à défendre une position indéfendable et non scientifique au sein de la communauté mondiale?

[a04tqk5EoGQ]

M. Pat Martin: Monsieur le Président, je souligne moi aussi le soutien indéfectible de la députée de Saanich—Gulf Islands au mouvement mondial visant à interdire l’amiante. Elle et moi avons souvent été seuls à nous présenter à des activités, des événements et des rassemblements visant à attirer l’attention du public sur cette question.

La députée soulève un point important. La position du gouvernement ne repose sur aucun fondement scientifique. L’Institut du chrysotile a versé 1 million de dollars à un homme du nom de David Bernstein pour la rédaction d’une étude qui n’a jamais été évaluée par des pairs. L’étude est tellement absurde qu’aucun médecin au monde ne l’a évaluée ou approuvée. M. Bernstein, pour le compte du gouvernement conservateur, y indique notamment qu’il est bon d’ingérer de l’amiante chrysotile parce cela stimule le système immunitaire qui tente alors de s’en débarrasser. Il poursuit en expliquant que c’est un peu comme fléchir un muscle. Le système immunitaire se mobilise pour se débarrasser de l’amiante. Ces propos absurdes frisent le ridicule.

Le reste de la communauté scientifique s’entend pour dire que l’amiante tue, que le chrysotile canadien n’a rien d’inoffensif et que le Canada devrait se retirer du secteur de l’amiante.