L’amiante (E)

Monsieur le Président, tout au long de la journée, je me suis demandé pourquoi on accorde beaucoup plus d’importance à la vie de certains êtres humains plutôt qu’à d’autres. Nous nous sommes réunis dans cette enceinte pour mettre l’accent sur la menace qui pèse sur les coptes d’Égypte et sur la persécution dont ils sont victimes. Nous sommes allés à la guerre en vertu d’une doctrine appelée « la responsabilité de protéger. » Nous déplorons avec raison le meurtre récent de 29 coptes. Nous déplorons aussi avec raison de voir que des peuples sont menacés par des dictateurs.

Allons-nous vendre ce poison partout dans le monde parce que les 100 000 victimes annuelles de l’amiante nous sont inconnues? Est-ce la raison pour laquelle, au Canada, nous ne tentons pas de mettre un terme à ce commerce?

Je saurais gré à la députée de me dire ce qu’elle en pense.

Mme Carol Hughes: Monsieur le Président, en fin de compte, je pense que le gouvernement actuel ne met pas de visage sur les victimes, ce qui est extrêmement triste.

Mon amie m’écrit souvent pour me tenir au courant du cas de son mari. Ils nous regardent en ce moment. Le combat de Julius, c’est aussi notre combat. Sa femme et lui veulent s’assurer que personne n’ait à passer par la même épreuve qu’eux. Ils tentent d’obtenir des traitements, mais on leur ferme la porte au nez. Ils veulent également s’assurer que le gouvernement arrête d’exposer des travailleurs à cette substance meurtrière. Martina ne ménage aucun effort pour faire en sorte que Julius obtienne les meilleurs soins possibles. La tâche n’est pas facile, et elle sait fort bien comment la maladie se développera, à moins d’un miracle.

En terminant, j’aimerais dire quelques mots alors que les députés s’interrogent sur la position à adopter à l’égard de cette motion. J’espère sincèrement que les députés ministériels sont à l’écoute, car ils n’entendront pas de plaidoyer plus convaincant que celui-ci, du moins c’est ce que je pense.