Loi sur la croissance économique et la prospérité — Canada-Jordanie (A)

Elizabeth May : Madame la Présidente, la députée estime-t-elle qu’il y a un réel antagonisme quand il est question d’accords commerciaux? C’est comme si chaque fois que nous doutions de l’utilité de ces nouveaux accords, nous étions contre le commerce.

Je sais très bien que le cycle d’Uruguay a donné une nouvelle version de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, l’OMC, auquel tous les pays participent. Nous commerçons avec tous les pays et les règles du GATT sont tout à fait adéquates dans la plupart des cas, mais ces règles commerciales additionnelles ont tendance à donner de nouveaux pouvoirs aux sociétés et à imposer de nouvelles obligations aux gouvernements.

La députée pourrait-elle nous en dire plus à ce sujet?

Jinny Jogindera Sims : Madame la Présidente, nous avons vu ce qui s’est passé avec l’ALENA et d’autres accords de libre-échange. De plus en plus de pouvoirs sont accordés aux sociétés internationales, des pouvoirs qui échappent à tout contrôle. On nous dit souvent qu’il n’y a rien que nous puissions faire en tant que citoyens, parce que ça fait partie des modalités de l’ALENA. C’est ce que je veux dire lorsque j’établis un parallèle avec un rendez-vous galant qui se transforme en mariage.

Je voudrais aussi parler du travail des enfants. Nous connaissons la nature abominable de cette forme de travail, mais j’aimerais signaler que, dans une province canadienne, la Colombie-Britannique, les enfants de 12 ans peuvent travailler en toute légalité. C’est chez nous que cela se passe et nous devons intervenir.