Loi sur le Musée canadien de l’histoire (Le projet de loi C-49)

Elizabeth May : Monsieur le Président, il est important de discuter de l’histoire canadienne, c’est certain. Je suis convaincue que le ministre du Patrimoine canadien propose une véritable occasion de revitaliser notre discours sur l’histoire et d’en faire davantage pour sortir nos collections des entrepôts. Bien que je partage les réserves exprimées par certains députés de l’opposition, je suis prête à appuyer ce projet de loi. Je tiens toutefois à apporter une précision, pour que les prochains gouvernements et députés comprennent à la lecture de nos délibérations que des députés de l’opposition, comme moi, appuient cette initiative, mais qu’ils tiennent à ce que l’indépendance des conservateurs de musée soit consacrée dans la loi. Il faut indiquer clairement que l’histoire des femmes et des Autochtones ne doit d’aucune façon être politisée.

Je suis prête à faire acte de foi, en me basant sur le contenu du projet de loi et en faisant abstraction de tout autre élément, comme le mentionnait le député de Davenport, à juste titre d’ailleurs. Des choses aberrantes ont été commises dans d’autres ministères par d’autres ministres, mais c’est du projet de loi C-49 dont il est question ici.

Je demande au secrétaire parlementaire s’il est prêt à comprendre le point de vue des députés de l’opposition qui, malgré le bilan concernant la perte d’information et les pertes à Bibliothèque et Archives Canada, sont maintenant prêts à faire confiance et à appuyer le projet de loi?

Paul Calandra : Monsieur le Président, je remercie la chef du Parti vert d’appuyer ce projet de loi. Comme le ministre l’a indiqué, la Loi sur les musées garantit l’indépendance du musée sur le plan de la conservation.

Je tiens à parler de l’étude du Comité permanent du patrimoine canadien sur l’histoire canadienne. Cette étude consistait en partie à rendre les débats à la Chambre plus accessibles aux Canadiens. Ces débats forment eux aussi une part importante de notre histoire. Les Canadiens doivent pouvoir accéder plus facilement aux interventions de nos premiers ministres et aux débats marquants à la Chambre sans devoir chercher pendant des heures pour les trouver.

Même si certains échanges ont parfois été difficiles, je crois que le débat de ce soir est important pour les générations futures de Canadiens qui, si la question refait surface, voudront savoir de quoi nous avons parlé ce soir sans devoir chercher pendant des heures dans le hansard. Nous pouvons les aider. C’est entre autres pourquoi nous avons soumis cette étude au Comité du patrimoine canadien. Encore une fois, j’en remercie la députée. C’est pourquoi l’histoire est tellement enlevante. On peut souvent être en désaccord sur une foule de sujets, mais l’important, c’est de raconter l’histoire.