La Commission canadienne du blé

Monsieur le Président, j’ai eu un échange avec le député de Peace River et j’ai vérifié et confirmé que la Commission canadienne du blé permettra la vente de blé biologique. Je conviens que la Commission canadienne du blé ne fera pas des pieds et des mains pour aider les agriculteurs à vendre leur blé biologique, mais il est possible de conclure un seul contrat. Les documents de rachat sont un peu embêtants, mais elle est en mesure de vendre du blé biologique à un excellent prix.

Quelle distinction le député fait-il entre la façon dont nous traitons les agriculteurs de l’Ouest et ce qui est arrivé à la commission ontarienne de commercialisation du blé, qui a aussi vu le jour dans les années 1950? Il y a eu une plébiscite et, si les producteurs de blé de l’Ontario ne sont pas couverts par une commission de commercialisation, c’est parce que les deux tiers ont voté contre. Pourquoi le gouvernement applique-t-il des critères différents aux producteurs de blé dur de l’Ouest canadien?

M. James Bezan: Monsieur le Président, je peux dire aux députés que, d’après mon expérience sur la ferme familiale, la Commission du blé cause tout un embarras aux producteurs de blé biologique. Nous ne touchons pas la prime, en raison du régime de rachat, des formalités administratives et des frais connexes. Même si le blé reste dans les silos des producteurs, ils doivent payer les frais de transport, comme si le blé était acheminé au port. C’est de l’argent que les producteurs perdent automatiquement, même s’ils ont signé des contrats de vente franco bord à la ferme avec des minotiers et des fabricants de produits alimentaires biologiques. Les producteurs paient les frais de transport par camion. Mon père, mon frère et certains autres agriculteurs biologiques ont toutefois préféré éviter cela. Voilà ce qui explique l’écart et voilà pourquoi les producteurs biologiques ne sont pas du tout en faveur de la Commission canadienne du blé.