Loi no 1 sur le plan d’action économique de 2014

Elizabeth May : Monsieur le Président, l’intervention du ministre ratissait large et portait sur un certain nombre de sujets intéressants, quoique pas tous en lien avec le projet de loi dont nous sommes saisis. Je tiens de mon côté à revenir sur l’un des aspects dont il a parlé.

On parle beaucoup des pipelines comme s’ils allaient inévitablement créer des emplois pour les Canadiens, mais je me souviens d’avoir lu dans le Globe and Mail, non sans une certaine inquiétude, qu’Enbridge avait pour partenaire PetroChina, et que PetroChina allait vraisemblablement soumissionner tous les pipelines jumelés entre Kitimat et le Nord de l’Alberta. Les journalistes des pages « Affaires » du Globe and Mail s’interrogeaient avec raison sur l’avantage concurrentiel qu’aurait PetroChina en faisant venir sa propre main-d’oeuvre.

Je me demande si le ministre pourrait nous dire comment réagirait le Canada à un tel scénario, alors que de très nombreux Canadiens veulent travailler.

Jason Kenney : Monsieur le Président, j’ai été tout à fait clair: les entreprises d’État étrangères ne pourront pas reproduire ici leur modèle de gestion des effectifs. Nos règles ne le permettent pas, et nous ne tolérerons pas qu’une entreprise transporte ici la population entière de camps de travail pour oeuvrer sur des projets comme celui-là, un point c’est tout.

Je m’apprête à annoncer une série de réformes audacieuses qui s’appliqueront au Programme des travailleurs étrangers temporaires; ces réformes vont envoyer un message clair aux investisseurs, aux entreprises d’État intéressées à faire des affaires ici et à tous les employeurs canadiens: le Programme des travailleurs étrangers temporaires ne doit être utilisé qu’en dernier recours. Ce sera parfaitement clair. Je partage les inquiétudes de la députée. Nous n’accepterons pas qu’il arrive ici ce qui est arrivé en Afrique ou ailleurs en ce qui concerne les façons de faire de certaines entreprises d’État.