Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands) 2020-02-18 13:58
Monsieur le Président, j’interviens de nouveau aujourd’hui pour parler de la situation des Wet’suwet’en et de la crise que connaît le pays et qui fera l’objet d’un débat d’urgence ce soir. Ce que je peux faire de plus utile en 60 secondes est de citer des passages d’une lettre publiée dans les journaux nationaux par un résidant de ma circonscription dont le nom ne sera pas étranger aux députés.
Ron Wright, qui a participé aux conférences Massey et est l’auteur de l’essai Brève histoire du progrès, souligne dans sa lettre que, dans son livre Stolen Continents, il parle de la crise d’Oka et qu’il voit des parallèles. Il dit ceci: […] [comme] les Mohawks, les Wet’suwet’en n’ont jamais [perdu] leur souveraineté ancestrale en tant que peuple indépendant. Selon le droit international, ajoute-t-il, il n’existe que deux façons pour un peuple de perdre sa souveraineté: une conquête armée ou la signature d’un traité dans lequel il y renonce. Nous ne sommes devant aucun de ces deux cas. Il poursuit en ajoutant: Comme les Mohawks, les Wet’suwet’en ont un système d’autonomie gouvernementale très ancien antérieur à l’occupation européenne et toujours en vigueur aujourd’hui.
Enfin, il conclut en indiquant que les conseils de bande élus mis sur pied aux termes de la Loi sur les Indiens administrent seulement les petits territoires définis comme des réserves. Il est clair que la primauté du droit dans ce cas-ci n’a rien de flou et n’est pas appliquée d’un seul côté. Les chefs héréditaires de la nation Wet’suwet’en respectent aussi la primauté du droit.