Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
2021-04-22 14:00 [p.6032]
Madame la Présidente, le 22 avril 1970, j’ai organisé, à l’école secondaire, une célébration à l’occasion du premier Jour de la Terre. Depuis 50 ans, le 22 avril, je souligne immanquablement le Jour de la Terre. Cette année, j’avoue que les vœux me restent un peu coincés dans la gorge. Si je souhaite une bonne journée à la Terre alors qu’elle est malmenée, exploitée et qu’elle est en train d’étouffer, comment réagit-elle?
Dans son ouvrage intitulé Braiding Sweetgrass, la brillante écrivaine autochtone Robin Wall Kimmerer affirme que notre société témoigne de la solitude de l’espèce humaine et de son éloignement du reste de la Création. Ses propos donnent toutefois de l’espoir. Elle a écrit ceci:
Même blessée, la Terre nourrit et abrite l’humanité et lui procure des moments d’émerveillement et de joie. J’opte pour la joie plutôt que le désespoir. Je ne refuse pas de voir la réalité, mais la joie que me procure la Terre au quotidien me pousse à redonner de la joie en retour.
Sur ce, célébrons tous le Jour de la Terre.