Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie mon collègue de son discours. Ma question concerne le projet de loi S-15. J’ai beaucoup d’inquiétude quant au fait que le projet de loi, qui propose un nouveau parc national sur l’île de Sable en Nouvelle-Écosse, constitue une véritable menace.
Plus j’y pense, plus je me dis que l’analogie parfaite serait de dire que c’est un cheval de Troie. C’est comme si nous recevions un nouveau cadeau, un nouveau parc national, et nous devrions tous nous en réjouir. Bien que je sois enchantée de voir un grand cheval de bois arriver dans mon jardin, je soupçonne que les autorités réglementaires qui resteront à l’Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers se résumeront à une armée déferlante qui supprimera la protection d’autres parcs nationaux du Canada.
J’aimerais entendre ma collègue là-dessus.
Raymond Côté : Monsieur le Président, je remercie ma collègue de Saanich—Gulf Islands de sa question et de son commentaire. En effet, nous pouvons nous demander si nous ne menons pas un combat d’arrière-garde, c’est-à-dire si nous ne reculons pas en faisant certaines concessions qui paraissent relativement limitées en espérant que nous puissions perpétuer certaines choses.
Je me concentrerai seulement sur la question de l’exploration à faible impact qui serait autorisée. Un des problèmes liés au projet de loi, c’est que cette expression n’a pas été définie. Quelle sera l’ampleur de ce faible impact? Je me permets d’illustrer en ratissant large. En effet, le projet de loi est passablement trop flou.