Les partis verts du Canada condamnent le sabotage de l’accord climatique international par le gouvernement Harper

Les chefs et les représentants des partis verts du Canada, du Yukon, de la Colombie‑Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, du Nouveau‑Brunswick, de la Nouvelle‑Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et de Terre‑Neuve‑et‑Labrador exprimaient aujourd’hui leur indignation et leur honte en constatant le sabotage dévastateur et à long terme par le gouvernement Harper dans le cadre des négociations internationales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et circonscrire les impacts des changements climatiques anthropiques.

Les Canadiennes et les Canadiens sont largement pour la signature d’un nouvel accord international de lutte contre les changements climatiques, d’après les résultats d’un sondage réalisé par Environics Research pour le compte du Globe and Mail en novembre dernier [« Support for climate action still strong in Canada, poll finds », 30 novembre 2011]. Mais le gouvernement conservateur prévoit abandonner unilatéralement le seul accord international sur la table à l’heure actuelle, le Protocole de Kyoto, après avoir passé plusieurs années à manquer à ses obligations et à saboter le processus de négociations.

Les scientifiques du monde entier réclament à grands cris un accord international pour freiner la hausse des émissions de carbone et pour amorcer des réductions importantes d’ici 2015 au plus tard. Dans un article paru récemment dans le Guardian, Fatih Birol, économiste en chef à l’Agence internationale de l’énergie, était catégorique : « À défaut de changer de cap immédiatement sur notre façon d’utiliser l’énergie… la porte se refermera à jamais. » [« World headed for irreversible climate change in five years, IEA warns », 9 novembre 2011]

Elizabeth May, députée de Saanich‑Gulf Islands et chef du Parti vert du Canada, était en téléconférence avec ses homologues provinciaux et territorial au moment d’entreprendre son périple à Durban pour participer aux négociations de la 17e Conférence des Parties (CdP 17) – où le Canada sera encore une fois l’un des principaux prétendants au Fossile de l’année. « Voilà déjà dix ans que le temps des manœuvres politiques et des atermoiements sans fin est révolu. Les scientifiques sont très clairs : à défaut de prendre des mesures concrètes dès maintenant, nos enfants hériteront d’un monde invivable. Quel genre de parents sommes-nous? » a demandé May. « On le répète souvent, la pollution ne connaît pas de frontière. Mais l’actuel gouvernement fédéral veut faire cavalier seul dans son entêtement à polluer », a dit Claude Sabourin, chef du Parti vert du Québec. « Le Québec représente un des endroits au monde où le Protocole de Kyoto reçoit le plus d’appuis. Nous devons empêcher le gouvernement de Stephen Harper de saboter les négociations de Durban. »