Elizabeth May : Monsieur le Président, le député de Kingston et les Îles possède un impressionnant bagage scientifique. Par conséquent, je comprends pourquoi son discours a porté sur ce point. Ma question portera elle aussi sur le même point.
J’étais heureuse de voir que le budget allouait la somme de 67 millions de dollars au Conseil national de recherches. Cependant, lorsque je me suis aperçue que l’argent devait être consacré à des travaux de recherche « dirigés par l’entreprise et pertinents pour l’industrie », je me suis demandé ce qu’Albert Einstein aurait pensé d’une pareille idée. Nous devons les plus grandes inventions de l’époque moderne à des esprits brillants qui pouvaient travailler sans entrave. Autrement dit, les découvertes ont été faites au fil de travaux de recherche fondamentale, avec une certaine contribution heureuse du hasard, et non en demandant à des gens de fabriquer de meilleurs gadgets et en confinant le cerveau humain aux questions les plus bassement commerciales.
Mon collègue est-il d’accord pour dire que c’est ainsi qu’on a fait les meilleures inventions?
Ted Hsu : Monsieur le Président, je suis d’accord. Il en existe un bon exemple au Canada, et c’est le canola. La recherche sur le canola n’a pas été faite avec une subvention de recherche d’un an. Il y a eu de la planification. On a consacré de nombreuses années et passablement d’argent à cette recherche. Regardez le résultat. C’est l’un des secteurs les plus importants de l’agriculture canadienne. On n’a pas cherché à obtenir des résultats immédiats, mais on s’est doté d’une vision à long terme et on a procédé soigneusement pour développer un produit ayant une valeur commerciale.