Mme Elizabeth May: Monsieur le Président, c’est avec grande tristesse que j’interviens aujourd’hui pour parler de l’annonce faite hier par le gouvernement concernant sa décision de se retirer légalement du Protocole de Kyoto.
[hWyE_ymjtsc]
J’exhorte les députés ici présents à reconnaître que ceci n’est pas une question partisane. Chaque fois que nous devons déterminer s’il y a moyen de protéger la planète pour l’avenir de nos enfants, comme en l’occurrence, nous devrions mettre la partisanerie de côté et voir la réalité en face: la position de chef de file en matière d’environnement que notre pays occupait sous le gouvernement de Brian Mulroney est maintenant assurée par les gouvernements conservateurs de David Cameron et de Nicolas Sarkozy.
Ce n’est pas une question de gauche, de droite ou de centre. Il en va de la survie de nos enfants et, à ce titre, cette question devrait rejoindre toutes les allégeances.
J’espère avoir tort. J’espère que la réputation du Canada sur la scène mondiale ne sera pas ternie à jamais à cause de la décision de renier un traité qui avait été légalement ratifié ici. Toutefois, j’ai bien peur que notre réputation soit entachée et que l’avenir de nos enfants soit compromis.
Je demande aux députés de reconsidérer cette décision. Nous avons un an pour renouveler notre engagement. Ne laissons pas passer cette occasion.