Elizabeth May : Monsieur le Président, comme mon collègue des Territoires du Nord-Ouest, je suis préoccupée par la situation du tourisme au Canada. En 2002, le Canada se classait au 7e rang des pays les plus visités, mais il avait chuté au 18e rang en 2011. On peut en tirer certaines conclusions.
Il est inquiétant de savoir que les États-Unis sont le principal marché source de touristes pour le Canada, mais que, sous le gouvernement actuel, toute la publicité touristique aux États-Unis a été annulée. Le seul produit dont nous faisons la promotion aux États-Unis est le bitume.
J’aimerais interroger le député à propos de la réserve à vocation de parc national Nááts’ihch’oh. Il a fait allusion à ses inquiétudes en ce qui a trait aux plus petites limites. Nous savons que la Société pour la nature et les parcs du Canada et beaucoup d’autres agents de protection de la nature sur le terrain croient que ces limites plus petites ne permettront pas de protéger adéquatement la rivière Nahanni Sud. Je voudrais demander à mon collègue s’il partage ces préoccupations.
Dennis Bevington : Monsieur le Président, 92 % des personnes qui ont exprimé leur opinion dans le processus de consultation publique partagent ces préoccupations. En tant que citoyen et représentant des Territoires du Nord-Ouest, cela me préoccupe aussi. Lorsqu’on crée un parc, on l’établit de manière à protéger certaines valeurs, que ce soit la faune ou le bassin hydrographique. Cela fait partie du processus.
Je vis en bordure du parc national Wood Buffalo, dont la superficie est beaucoup plus grande que le parc dont il est question en ce moment. C’est le plus grand parc du Canada, la plus grande région de l’Amérique du Nord libre de toute ligne de sondage sismique et la plus grande région pourvue d’une biosphère complète. C’est une région incroyable, et nous payons cher pour cela. Je serais ravi que le tourisme qui y est associé augmente dans ma collectivité puisque, évidemment, le parc occupe une partie importante du paysage dans le Nord de l’Alberta et le Sud des Territoires du Nord-Ouest.
Quand on retire une partie du territoire, il faut fournir d’autres solutions pour les gens. Cela va dans les deux sens. Les choix sont faits. Voici ce que le gouvernement conservateur propose. Nous pouvons vivre avec cela, mais est-ce la meilleure solution? Les gens qui ont examiné le projet de loi en détail disent que non.