Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie mon collègue de Vaudreuil-Soulanges. C’était en effet une excellent allocution.
Je veux attirer l’attention sur un autre aspect. Nous aurons beau dire que nous voulons régler le problème et que ce problème, ce sont les gens qui sont tenus non criminellement responsables, si la mesure législative adoptée n’est pas conforme à la Charte, cela aggravera la situation, même en tenant compte des objectifs que les conservateurs affirment vouloir atteindre.
Je ne sais pas si mon collègue connaît la position de l’Association du Barreau canadien, mais ses membres ont examiné cette mesure législative et se sont penchés sur la suppression de la mention « la moins sévère et la moins privative de liberté », qui est indispensable, à leur avis, pour que les dispositions soient constitutionnelles. La Cour suprême du Canada a souligné que si supprimons, comme le ferait le projet de loi C-54, la mention « la moins sévère et la moins privative de liberté », nous pourrions découvrir que cette mesure législative pourrait faire l’objet d’une contestation constitutionnelle et qu’elle ferait long feu.
Jamie Nicholls : Monsieur le Président, il s’agit assurément de questions dont nous aimerions discuter avec les ministériels au comité. Nous aimerions trouver un équilibre entre les droits des particuliers et les droits des victimes. Voilà des questions que nous pourrions étudier et dont nous pourrions débattre en comité. Nous pouvons discuter des questions fondamentales de la Charte et de l’équilibre entre les droits des victimes et des particuliers. Voilà pourquoi nous appuyons le projet de loi à l’étape de la deuxième lecture: afin de le renvoyer au comité où nous pourrons discuter de ces questions.