Que, de l’avis de la Chambre, le nouveau projet pilote Travail pendant une période de prestations de l’assurance-emploi: a) n’est pas à l’avantage de la grande majorité des prestataires de l’assurance-emploi qui réussissent à trouver du travail; b) incite à refuser du travail à temps partiel; c) pénalise encore davantage les Canadiennes et les Canadiens à faible revenu; et que cette Chambre exhorte le gouvernement à prendre les moyens nécessaires pour améliorer immédiatement le projet Travail pendant une période de prestations de l’assurance-emploi.
Elizabeth May : Monsieur le Président, j’appuie pleinement la motion de l’opposition présentée par le Nouveau Parti démocratique. Je me demande si, lorsqu’on remédiera aux lacunes que comporte le programme d’assurance-emploi, nous ne pourrions pas revenir en arrière, notamment au printemps, et annuler les changements inacceptables qui ont été prévus dans le projet de loi C-38 et qui entraveront de plus en plus la capacité des Canadiens de continuer à travailler dans des industries saisonnières comme celles de la pêche, du tourisme ou de la forêt? Ces changements représentent également une véritable menace pour les employeurs de ces industries.
Chris Charlton : Monsieur le Président, je suis entièrement d’accord avec la chef du Parti vert. Les modifications qu’a apportées le projet de loi C-38 aux dispositions s’appliquant aux travailleurs saisonniers sont proprement scandaleuses.
Nous avons choisi de faire porter la motion d’aujourd’hui sur cette partie du système de l’assurance-emploi pour deux raisons. D’une part, il s’agit d’une mesure ponctuelle autonome et, d’autre part, le NPD voulait en quelque sorte donner le bénéfice du doute à la ministre. Peut-être a-t-elle mal compris son propre programme. Nous voulons lui donner la possibilité, au moyen de cette tribune, de dire: « Vous savez, vous avez raison. Le programme comporte un défaut de conception. Je le reconnais et je suis prête à le corriger ». Voilà pourquoi la motion est formulée aussi précisément.
La députée a parfaitement raison. Nous pourrions passer le reste de la législature à parler de ce qui cloche dans le système d’assurance-emploi du Canada.