Motion de l’opposition — La santé et la sécurité des Canadiens

Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement, et en particulier le ministre des Finances, le ministre des Affaires étrangères et le président du Conseil du Trésor, n’a pas retenu les dures leçons de Walkerton, qui ont prouvé que la réduction des budgets accordés aux services gouvernementaux essentiels protégeant la santé et la sécurité des Canadiens était dangereuse et pouvait leur coûter la vie; de plus, que la Chambre condamne le gouvernement pour avoir présenté un budget qui répètera les erreurs du passé et mettra les Canadiens en danger en réduisant les services d’inspection des aliments, de recherche et de sauvetage et de protection environnementale, et exhorte le gouvernement à revenir sur ces positions.

Elizabeth May : Monsieur le Président, je suis heureuse de pouvoir discuter de cette question avec le secrétaire parlementaire. J’ai énormément de commentaires au sujet du projet de loi C-38, car il vise tellement d’aspects de la protection de l’environnement.

J’espère de tout coeur pouvoir obtenir l’appui des députés ministériels afin d’empêcher la fermeture du Centre de protection des végétaux de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, qui est situé dans ma circonscription, Saanich—Gulf Islands. Ce centre est en activité depuis 1912.

Ce qui suit est tiré d’un document de l’Agence canadienne d’inspection des aliments: « […] un service de quarantaine des plantes a été ajouté en 1965 sur les conseils de la Commission consultative de la Loi sur les insectes destructeurs et les ennemis des plantes pour protéger le secteur agricole des risques de maladies provenant de l’étranger qui pourraient contaminer les cultures canadiennes. »

J’ai entendu mon collègue dire que les installations de Summerland, où doit déménager ce service de quarantaine, est « mieux équipé ». Il faudrait construire plusieurs serres afin d’espérer disposer de la capacité actuelle du Centre de protection des végétaux de la péninsule de Saanich. De plus, il serait risqué pour les cultures de l’Okanagan, si importantes sur le plan économique, de déménager un centre de quarantaine au coeur de cette région. Je prie le gouvernement de revoir sa décision.

Pierre Lemieux : Monsieur le Président, comme je l’ai mentionné, aucune des mesures que nous prenons pour réaliser des économies n’a d’incidence sur la salubrité des aliments. Il est possible d’économiser, notamment en déplaçant du personnel ou des fonctions. Par exemple, comme je l’ai indiqué un peu plus tôt, les activités du Centre pour la défense des végétaux de Sidney, en Colombie-Britannique, seront déménagées à la station de recherche de Summerland, également en Colombie-Britannique. Les laboratoires et les compétences des deux établissements seront combinés, ce qui permettra d’obtenir une installation mieux équipée et disposant d’un nombre suffisant de spécialistes pour accomplir le travail. Il se peut que quelques changements soient nécessaires, mais le gain d’efficacité globale qui résultera de cette mesure en justifie la mise en oeuvre.

Les Canadiens ont examiné les dépenses du gouvernement. Ils voient que nous traversons une période économique difficile et ils s’attendent à ce que nous fassions des économies. Celles que nous avons proposées ne nuiraient pas à la salubrité des aliments, et les Canadiens le savent. Les seules personnes qui ne le savent pas sont les députés d’en face.