Elizabeth May : Monsieur le Président, le premier ministre et son ministre des Finances avaient le choix pour vaincre le déficit:i ils pouvaient aller chercher de l’argent mort, par exemple les 600 milliards de dollars qui traînent actuellement dans les comptes bancaires des sociétés, une somme renversante qui représente 32 % de notre PIB; ou alors, il pouvaient s’en prendre aux retraités en vie, notamment aux fonctionnaires fédéraux retraités, en doublant les cotisations au régime de santé et en manquant ainsi à leur parole.
Le premier ministre peut-il nous dire pourquoi il a choisi de s’en prendre à des retraités en vie au lieu d’aller chercher de l’argent mort?
Stephen Harper : Monsieur le Président, nous maintenons évidemment les taux d’imposition des sociétés. Nous nous attendons à ce qu’elles paient leurs impôts et nous les poursuivons en justice lorsqu’elles omettent de le faire. Toutefois, la question qui a été posée concerne les prestations supplémentaires de santé auxquelles les retraités cotisent sur une base volontaire.
Ce que nous disons, c’est qu’il s’agit toujours, selon nous, d’un avantage faisant l’objet de négociations. Nous avons dit très clairement que dans le cas d’un plan volontaire comme celui-là, un plan de luxe, les retraités doivent payer leur juste part du plan, soit 50 %. Malgré cela, le plan demeurerait l’un des plus avantageux qui existent au pays.