Loi sur les régimes de pension agréés collectifs (B)

Elizabeth May : Monsieur le Président, tous les Canadiens ont entendu des histoires à propos de la génération de nos parents, qui a trimé dur à une époque où le simple concept de pension n’existait pas.

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J’aimerais mentionner quelque chose. J’espère que le député ne m’en tiendra pas rigueur. Le député de York-Centre a commis la même erreur. J’aimerais rappeler à tous les députés que le gouvernement du Canada, c’est le Parlement. Le premier ministre et le Cabinet sont des membres du Conseil privé, mais nous, le Parlement, formons le gouvernement. Il nous arrive trop souvent de dire que les députés conservateurs, qui constituent l’ensemble du Conseil privé, forment le gouvernement. Les députés de l’opposition font également partie du gouvernement.

Le député et les membres du Parti conservateur pensent-ils que le projet de loi C-25 tient compte de la mobilité des travailleurs? Environ la moitié des travailleurs canadiens ont occupé cinq emplois ou plus depuis qu’ils ont commencé à travailler. Ce plan est-il viable compte tenu du fait que la contribution des employeurs est volontaire et que les travailleurs changent si souvent d’emploi?

Charlie Angus : Monsieur le Président, la députée fait valoir un excellent point. À notre époque, les gens changent souvent d’emploi. L’époque des régimes de retraite privés est pratiquement révolue. Cependant, les cotisations au RPC ne sont jamais perdues.

À mon sens, le régime proposé dans le projet de loi est identique au REER, à part le fait que les employeurs peuvent cotiser. Si les employeurs voulaient vraiment garder leurs employés, ils proposeraient de cotiser à leur REER. Cela n’arrivera jamais.

D’une part, nous avons un système qui fonctionne et qui est transférable. De l’autre, on nous propose une chimère. Le gouvernement cherche à nous l’imposer le plus rapidement possible parce que mes chers collègues du Parti conservateur sont incapables d’en faire valoir le bien-fondé à leurs propres électeurs.