Loi sur les régimes de pension agréés collectifs

Mme Elizabeth May : Monsieur le Président, contrairement au chef du Parti libéral, j’ai d’abord été enchantée quand j’ai entendu parler des commentaires faits par le premier ministre à Davos. J’étais ravie quand j’ai vu dans les journaux de grands titres comme « Le régime de retraite du premier ministre »; je pensais qu’on annonçait qu’il prenait sa retraite. Je suis parmi les Canadiens qui n’ont absolument pas de régime de retraite. J’ai toujours travaillé à mon compte. J’ai placé un peu d’argent dans des REER à l’occasion, quand j’en avais les moyens. Je sais combien il est difficile de demander aux employés de mettre eux-mêmes de l’argent de côté pour la retraite. Le régime proposé dépend de cotisations volontaires et sera géré par le secteur privé, ce qui réduit considérablement les avantages qu’il pourrait avoir.

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Le député croit-il que nous pourrions élargir le RPC dès maintenant pour répondre aux besoins des gens qui n’ont pas de régime de retraite?

L’hon. Bob Rae :  Monsieur le Président, j’espère que nous pourrons le faire. Le RPC est un régime conjoint, qui est géré par le gouvernement fédéral et les provinces. Comme la députée l’a mentionné, nous devons reconnaître que l’économie a changé. Il fut un temps où les gens entraient sur le marché du travail après le secondaire ou l’université et pensaient pouvoir garder le même emploi pour le reste de leur vie et pouvoir compter sur un régime de retraite sûr. Mais ce n’est plus le cas maintenant. Il y a 30 ans, qui aurait prédit que Nortel disparaîtrait ou que des entreprises sur lesquelles on pensait pouvoir compter cesseraient d’exister?

Je vois que mon collègue de Sudbury me regarde. Quand j’ai commencé à travailler en Ontario dans les années 1970, Inco comptait 18 000 employés payés à l’heure. Il y en avait 15 000 à Hilton Works, à Hamilton. C’est chose du passé. Nous devons admettre que des changements sont nécessaires. Le secteur public se doit d’aller de l’avant et d’offrir un régime souple. Tant que nous n’aurons pas convaincu les provinces de se rallier à ce projet, la meilleure chose que nous puissions faire, c’est d’avoir une certaine compétition pour ce qui est du régime privé proposé. Nous devons reconnaître qu’il y a beaucoup à faire afin d’améliorer la situation des travailleurs actuels et des futurs retraités.