Elizabeth May : Monsieur le Président, la secrétaire parlementaire et plusieurs députés conservateurs ont dit que le projet de loi C-31 permettrait de réaliser des économies. Mais nous n’avons pas entendu dire quels seront les coûts liés aux familles qui arriveront au Canada. Nous savons que les demandeurs du statut de réfugié qui seront arrivés au pays par des moyens dits « irréguliers » pourront être détenus pendant un maximum d’un an; on parle ici d’hommes, de femmes et d’enfants de 16 ans et plus. En vertu des lois internationales, les jeunes de 16 à 18 ans sont encore des enfants. Si on se fie à ce qui s’est produit dans le cas du Sun Sea, les enfants de moins de 16 ans restent généralement avec leur mère en détention.
Qu’est-ce que toutes ces détentions coûteront à l’économie canadienne? Les économies dont parlent les conservateurs tiennent-elles compte du coût de détention des familles de réfugiés?
Eve Adams : Monsieur le Président, je crois que ceux qui parlent d’une durée d’un an tentent de semer la peur. Ce sera la durée maximale. Quant aux enfants de moins de 16 ans, comme on l’a déjà dit, ils pourront être relâchés immédiatement. Dès qu’une personne détenue aura satisfait aux critères et que nous serons convaincus qu’elle ne pose aucun risque pour la population, elle sera relâchée.
La circonscription que je représente est voisine de l’aéroport international de Toronto. Bon nombre de ces nouveaux arrivants viennent s’établir dans ma région. Je veux être certaine que les résidants de ma circonscription sont protégés, qu’ils sont en sécurité et qu’on a bien vérifié l’identité des gens nouvellement arrivés au pays. C’est une exigence tout à fait raisonnable.