Loi prévoyant la reprise et le maintien des services postaux

L’hon. Lynne Yelich : Monsieur le Président, la députée a dit qu’elle n’apprécie pas les nombreuses répétitions. De ce côté-ci de la Chambre, nous ne répétons pas les messages que nous avons reçus des entreprises et des gens de nos circonscriptions. J’en ai reçu un d’un électeur de la circonscription de Blackstrap qui travaille chez un courtier d’assurance local, une petite entreprise, le genre de personne que le NPD prétend représenter.

L’électeur écrit: « Nous avons une clientèle très variée, des aînés, des agriculteurs, des étudiants, des familles, des petites entreprises, ainsi que des églises, et nous comptons sur Postes Canada pour envoyer nos polices d’assurance et autres documents. Dans le cas de la majorité des jeunes gens et des familles vivant en ville, nous envoyons les documents par courriel. Toutefois, dans le cas des aînés, des agriculteurs, etc., ces personnes vivent en région rurale et n’ont pas les documents qui leur permettraient de confirmer que leurs intérêts sont protégés. Ils n’ont pas reçu d’avis les informant des risques potentiels auxquels ils sont exposés. J’aimerais savoir combien de gens les députés de l’opposition sont prêts à mettre en situation de vulnérabilité, si un malheur frappait les biens ou les investissements laissés sans protection de ces gens-là, cela pour défendre les employés des postes afin que ceux-ci obtiennent d’importantes augmentations de salaire et des pensions généreuses, mais très lourdes à assumer économiquement. »

Voilà ce qu’écrit un des électeurs de Blackstrap.

Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie la députée de son intervention. La députée conviendra peut-être que mon intervention abordait justement ce problème et que cet électeur ne serait confronté à aucune de ces difficultés si les ministériels étaient prêts à faire un léger compromis et à amender un tant soit peu le projet de loi C-6 afin que les gens puissent retourner plus rapidement au travail. Voilà tout ce que je demande. Je demande simplement à la députée d’en tenir compte lorsqu’elle fait part à la Chambre de préoccupations qui sont, pour le reste, importantes et justifiées.

J’ai reçu des courriels semblables. J’en ai lu un hier, à la Chambre, envoyé par un journal local qui ne peut plus livrer ses journaux. En quoi le maintien du lock-out et le refus de tout compromis aident-ils les intérêts des personnes mentionnées dans le courriel que la députée vient de lire?