Loi visant la protection des mers et ciel canadiens

Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie mon collègue de Welland d’avoir soulevé certaines préoccupations, qui tombent à point nommé pour notre étude du soi-disant projet de loi visant la protection des mers et ciel canadiens. Comme je l’ai déjà dit, il s’agit d’un amalgame de dispositions concernant l’analyse judiciaire des catastrophes aériennes et les nominations à un bureau des transports aériens, qu’on ose qualifier de « protection du ciel canadien » et auquel on joint des dispositions pour mettre en application une convention à l’égard des produits dangereux pour l’environnement marin. Ces éléments n’ont aucun lien logique entre eux et le titre est purement un coup de relations publiques.

Cela dit, puisque le député mentionne la taille des pétroliers, j’aimerais préciser une chose concernant les superpétroliers proposés pour le port de Kitimat — et nous saurons plus tard aujourd’hui quelle sera la décision à cet égard —; si l’on couchait l’Empire State Building à l’horizontale à côté du pétrolier, le pétrolier serait légèrement plus long que l’édifice.

Un pétrolier contient deux millions de barils, et il ne s’agirait pas de brut lourd, mais plutôt du bitume dilué. On exporterait de la matière première parce que nous ne semblons pas vouloir les emplois du raffinage au Canada. Le bitume est mélangé à d’autres substances toxiques appelées diluant. Des pétroliers viendraient livrer du diluant toxique au port de Kitimat et d’autres pétroliers viendraient y chercher le bitume dilué, qui est également toxique. Aucune étude n’a encore déterminé comment le bitume dilué réagira dans les conditions réelles d’un milieu marin. Mon collègue de Welland ne convient-il pas qu’il s’agit d’un plan hautement irresponsable?