Le budget – L’exposé financier du ministre des Finances

Elizabeth May : Monsieur le Président, je vais poser au secrétaire parlementaire la question que j’ai essayé de poser aux orateurs précédents. J’espère donc qu’il fera preuve de patience.

Commençons par une citation. En 2007, le premier ministre a dit, en parlant des changements climatiques, qu’il s’agissait « […] peut-être [de] la plus grande menace pour l’avenir de l’humanité ».

Permettez-moi également de rappeler les propos du secrétaire général de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, le Canadien Jim MacNeil. Ce diplomate international a dit que la déclaration environnementale la plus importante que puisse faire le gouvernement, et de loin, est son budget.

Nous sommes en 2014. Voilà maintenant sept ans que le premier ministre a dit que les changements climatiques constituent la plus grande menace pour l’avenir de l’humanité. Selon Environnement Canada, nous n’atteindrons pas les cibles fixées à Copenhague, soit la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 130 mégatonnes d’ici 2020; la réduction ne sera en fait que de 3 mégatonnes. Ce n’est pas le précédent gouvernement libéral qui a pris cet engagement à Copenhague en 2009, mais plutôt le premier ministre actuellement au pouvoir. C’est un échec sur toute la ligne.

Le secrétaire parlementaire pourrait-il expliquer comment le gouvernement peut présenter, en 2014, un document où les mots « changements climatiques », « carbone » et « gaz à effet de serre » ne sont pas employés et qui ne prévoit aucune mesure de réduction des gaz à effet de serre?

Deepak Obhrai : Monsieur le Président, je refuse de dire que nous allons imposer une taxe sur le carbone, comme le veut le Parti vert. Nous ne le ferons tout simplement pas.

Cependant, la ministre de l’Environnement a déclaré sans équivoque et à maintes reprises que, oui, nous nous attaquons au problème des changements climatiques. Nous assistons à toutes les conférences qui traitent de ce sujet.

Toutefois, il s’agit d’un problème dont la solution est l’affaire de tout le monde, et pas seulement celle du Canada. Nous allons donc continuer à collaborer avec nos alliés, les autres pays, pour nous attaquer au problème des changements climatiques.